Informatique en nuage : Par où commencer lorsque vous avez déjà commencé

Les problèmes et opportunités qui entourent l'architecture orientée services (SOA, Service Oriented Architecture), le SaaS (Software as a Service) et l'informatique en nuage amplifient de manière efficace la division conversationnelle entre les affaires et l'informatique, partiellement en raison de l'architecture et de la technologie. Vous devez rechercher des conseils sur la manière de lier les opportunités techniques présentées par ces nouveaux modèles aux besoins de l'entreprise.

Ric Merrifield et Dennis Stevens

Comparer un changement important au sein d'une entreprise à la réparation d'un avion au beau milieu d'un vol est assez juste en termes de complexité, de risques et de perturbation du service. Si on y ajoute une concentration accrue sur les opportunités liées à l'architecture orientée services (SOA), les logiciels en tant que service (SaaS) et l'informatique en nuage, la comparaison peut ressembler à un doux euphémisme. En fait, la plupart des entreprises d'aujourd'hui font l'expérience de la collision de deux objectifs cruciaux mais souvent contraires :

En grandissant, généralement par un mélange de croissance organique et d'acquisitions, les différents services, divisions, groupes et entreprises d'une société tendent à devenir de plus en plus autonomes, comme des silos, ce qui a pour effet de dupliquer énormément les efforts et de nourrir une certaine confusion lorsqu'il faut tout expliquer aux clients, aux partenaires et aux employés. La plupart des entreprises recherchent aujourd'hui une plus grande transparence dans toute la société afin de présenter un message et un travail plus uni pour toutes les composantes de leur travail, depuis la simple mission à la proposition de valeur ajoutée aux clients, en passant par la manière de mener leurs activités quotidiennes.

Tandis que de nouvelles technologies apparaissent tous les jours, les changements majeurs se font rares, et nombreuses sont les personnes qui reconnaissent que l'opportunité présentée par l'informatique en nuage constitue l'un de ces changements majeurs. Ainsi, beaucoup d'entreprises se ruent sur cette technologie pour profiter, avant la concurrence, de la promesse qu'elle représente.

Comme on peut s'y attendre, si une entreprise est divisée en silos et manque de visibilité dans ses divers groupes, il devient encore plus compliqué de maximiser cette opportunité. Faut-il d'abord unifier, puis maximiser l'opportunité ? Dans de nombreux cas, le temps manque pour procéder ainsi. Pour l'instant, la bonne réponse consiste à continuer à chercher activement à atteindre les deux objectifs, mais il faut garder un œil vigilant pour donner une priorité intelligente. Malheureusement, c'est aujourd'hui beaucoup plus facile à dire qu'à faire puisqu'un grand nombre d'entreprises manque d'une vision d'elles-mêmes, d'une « loupe » qui leur permette de donner la priorité de manière efficace et objective à l'unification, ce qui annihile quasiment dès le départ les efforts de maximisation. Pourquoi cela ? Il existe un fossé de communication gigantesque qui sépare les différents groupes de l'entreprise, y compris pour le service informatique. Au cœur de ce fossé de communication, on trouve ce qui a été nommé le « piège du comment ». Cet aspect est abordé plus en profondeur dans la Section 1 de ce livre blanc.

Revenons à présent aux SOA, SaaS et à l'informatique en nuage. Les problèmes et les opportunités qui les entourent amplifient de manière efficace la division conversationnelle entre les affaires et l'informatique, partiellement en raison de l'architecture et de la technologie. La partie affaires va rechercher des moyens d'offrir de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux services à la fois aux clients nouveaux et existants afin de créer des sources de revenus nouvelles et rentables, ainsi que pour se distinguer plus clairement de la concurrence. Dans le même temps, un grand nombre d'entre elles va penser à migrer les technologies héritées vers les services en nuage afin de donner aux clients nouveaux et existants davantage d'options dans des domaines tels que la sécurité, la rapidité, l'accès et la personnalisation. La partie affaires va probablement donner au service informatique des « exigences » détaillées qui comprennent des personnalisations importantes à apporter à des logiciels en package ou déjà personnalisés. Comme nous l'avons expliqué dans le corps de ce livre blanc, si une entreprise ne s'est pas sortie du « piège du comment », le service informatique va généralement créer des services trop personnalisés et plus chers que nécessaire, qui vont réduire le potentiel de rentabilité de ces nouveaux modèles et, au final, ralentir le travail visant à atteindre les objectifs stratégiques de l'entreprise. 

Cela dit, de la même manière que les besoins et priorités de l'entreprise doivent être articulés de manière plus claire et objective, il faut également clairement comprendre comment ces nouveaux modèles (SOA, SaaS et l'informatique en nuage) viendront compléter les solutions et architectures informatiques héritées et existantes (repensez à la réparation de l'avion au beau milieu d'un vol). Il est vital de relier les opportunités techniques offertes par ces nouveaux modèles et les besoins de l'entreprise et c'est là le conseil fourni par ce livre blanc.

Dans la Section 1, nous aborderons davantage la manière de sortir du « piège du comment » via la modélisation des fonctionnalités et la carte thermique. La Section 2 offre ensuite des conseils sur le rôle de la carte thermique dans le contexte des exigences professionnelles et de la hiérarchisation des projets. Dans la Section 3, nous nous intéresserons à ce que signifient SOA, SaaS et l'informatique en nuage, ainsi que les types d'opportunités, et les risques, qu'ils présentent pour les parties informatique et affaires. La Section 4 comprend une étude de cas de l'informatique en nuage présentant les avantages de base qu'offrent les solutions hébergées qu'une entreprise doit attendre. .  La section Conclusion suggère que, si vous imaginez l'informatique en nuage comme une simple solution/opportunité technologique, vous soyez dans l'erreur en termes de valeur ajoutée pour l'entreprise. Tant que vous n'avez pas procédé à une analyse objective, avec la rigueur et la discipline des fonctionnalités professionnelles, le risque de ne pas relier explicitement les stratégies et les tactiques de l'entreprise à la technologie augmente de façon importante. Nous terminerons avec des réflexions spécifiques sur les étapes et les ressources à suivre disponibles pour cette étude. 

Nous pensons que, comme première étape, ce livre offre des conseils clairs afin d'aider les entreprises comme la vôtre à continuer à se concentrer sur l'unification et la maximisation des opportunités, d'une manière bien plus structurée, objective et disciplinée que ce que vous avez pu connaître dans le passé.

Sortir du « piège du comment » grâce à la modélisation des fonctionnalités et la carte thermique

Avant de passer à ces opportunités en termes de technologie et d'architecture, rappelons tout d'abord la réalité de beaucoup d'entreprises : la partie affaires ne s'intéresse pas aux aspects spécifiques de la technologie (même si elle en sait de plus en plus jour après jour). Elle définit pourtant des stratégies précises qui se traduisent en tactiques précises qui bien souvent requièrent de la technologie. Cependant, lors de la discussion sur le rôle spécifique de la technologie dans le soutien des tactiques et stratégies de l'entreprise, la partie affaires va, comme un patient qui décrit sa douleur à un médecin, inclure des détails qui peuvent être opportuns ou non pour le problème en question. Dans le cas de la relation médecin/patient, cela se passe bien car le médecin est formé pour filtrer ce qui, probablement, est ou n'est pas opportun pour les besoins du patient. En revanche, dans la conversation affaires/informatique, puisque les informaticiens ne sont pas experts en affaires, ils ne sont pas aussi capables de repérer les détails inopportuns et, par conséquent, vont souvent appliquer des choses demandées par la partie affaires qui ne se traduisent pas en grande valeur ajoutée. Ce n'est pas parce que les gens ne sont pas intelligents ou parce qu'ils ne travaillent pas dur, c'est parce qu'ils ne parlent littéralement pas la même langue. 

Le piège du comment

La racine de ce fossé conversationnel est constituée de ce que l'on appelle le « piège du comment » qui nous affecte tous. Souvent, les gens sont si attachés au « comment » ils font les choses (comme envoyer un fax) que leur description de leur travail masque souvent ce qu'ils font, le « quoi » (communiquer l'état d'un élément retourne plus du « quoi », le fax étant le « comment »). Les « quoi » composant une entreprise sont ce que nous appelons les fonctionnalités professionnelles (examinées plus en profondeur dans un article que nous avons co-rédigé avec Jack Calhoun dans le Harvard Business Review et qui s'intitulait The Next Revolution in Productivity, La prochaine révolution de la productivité). Nous avons constaté qu'identifier les diverses fonctionnalités professionnelles d'une entreprise est une première étape excellente pour obtenir une vision bien plus claire et objective du travail qui compose une entreprise. Ce travail est rapide et apprécié par la plupart des personnes. À partir de là, l'ajout d'informations sur les domaines les plus et les moins précieux, les performances, et la maturité peut entraîner des discussions hautement objectives et efficaces sur la hiérarchisation du travail, en particulier lorsque la valeur métier est une composante de la conversation. Il s'agit d'une première étape que nous conseillons d'effectuer à la plupart des entreprises. Plutôt que de se lancer sur une cartographie de toute l'entreprise, ce qui peut prendre un mois, nous recommandons de commencer à une échelle moins importante, comme une division ou un service, afin de comprendre comment cette approche diffère d'autres méthodes utilisées, comme la réingénierie des processus, Lean et Six Sigma, pour n'en nommer que quelques-unes, et les complète.

Toute conversation portant sur les SOA, SaaS ou l'informatique en nuage et commençant par la technologie, voire l'architecture, ne place pas la barre assez haut. Il est important pour les partie informatique et affaires que la première étape sorte du « piège du comment ». La bonne nouvelle étant que cela ne prend pas bien longtemps.

En voiture, il nous est pratiquement arrivé à tous de dire ceci : « Pourquoi avons-nous pris cette direction ? ». En effet, nous sommes plus souvent attachés au « comment » se rendre à notre destination favorite, alors que bien souvent peu importe « comment » l'on atteint l'objectif ou le résultat, à savoir s'y rendre à temps. Ce n'est pas un problème d'intelligence. Il s'agit simplement d'une tendance à superposer le « comment » nous faisons les choses d'une manière qui masque le « quoi » de l'objectif réel, ce qui rend difficile d'imaginer une autre façon de l'atteindre.

C'est sur le lieu de travail que le « piège du comment » est le plus courant et c'est à l'aide d'exemples que nous allons pouvoir le mieux l'illustrer. Imaginons que vous essayiez de rassembler les exigences relatives au travail d'un service spécifique d'une entreprise et que, ne sachant rien à propos de celui-ci, vous décidiez d'aller voir une personne en train d'envoyer un fax et vous lui demandez « Que faites-vous ? ». Elle va probablement vous répondre : « J'envoie un fax ». Vous lui demandez alors : « Cette tâche est-elle indispensable pour votre travail ? Devez-vous envoyer des fax pour réussir à l'accomplir ? » et les réponses seront très vraisemblablement « oui », ce qui entraînera la personne à intégrer « l'envoi de fax » comme une exigence.  

Mais ce n'en est pas une. L'exigence, (la question « Que faites-vous ? ») fait dans le cas présent, plus référence à une « communication d'état » ou à une « confirmation de commande » tandis que la question « comment le faites-vous ? » fait référence au fax. Donc, si vous retournez voir la personne une fois qu'elle a séparé la question « Que faites-vous ? » de la question « comment le faites-vous ? » et si vous lui demandez si le « comment » la tâche est réalisée est important, elle va normalement constater que non, ce n'est pas important, ce qui a déjà transformé la conversation sur les exigences. La question « Que faites-vous ? » qui compose les exigences de l'entreprise sont ce que nous appelons ses fonctionnalités professionnelles. Les intégrer est une manière efficace et efficiente de faire sortir les gens du « piège du comment », ce qui est une première étape importante avant de parvenir aux diagrammes ou cartes thermiques.

La carte de performances de valeur

Alors, quelle est la première étape permettant de sortir du « piège du comment » ? Les grandes entreprises sont composées de milliers de fonctionnalités professionnelles et, avec le temps, elles doivent s'étoffer, mais pour l'instant, une entreprise doit d'abord identifier au moins l'un des deux éléments suivants :

Identifier les fonctionnalités professionnelles ayant la plus grande valeur ajoutée, telle qu'elle est définie par trois tests de coefficient égal (et par exemple, la fonctionnalité professionnelle « Payer les salariés » a échoué aux trois tests : elle est pourtant nécessaire, elle doit être réussie et de manière conforme, mais elle a échoué aux trois tests) :

  • Contribue-t-elle à la marque ou à l'identité de l'entreprise en termes de raisons pour lesquelles les clients, partenaires et employés travaillent avec vous ? S'agit-il d'un élément que les gens associent à votre entreprise ? (réponses de type oui/non, élevé/moyen/bas ou de 1 à 5)
  • La performance de ce travail a-t-elle un lien direct avec l'indicateur de performance clé de l'entreprise ? (Oui/Non)
  • L'amélioration de la performance de cette fonctionnalité professionnelle donnée apporte-t-elle de la valeur ajoutée ? (Oui/Non)

Identifier les fonctionnalités professionnelles présentant le moins de valeur métier. Même si cela peut sembler surprenant, c'est là que se trouvent les plus belles opportunités de gagner sur les coûts, de faire des regroupements et de pratiquer l'externalisation. Même s'il ne s'agit pas au départ d'une grande action, nous conseillons de commencer par effectuer un travail sur ce domaine, puisque toute nouvelle approche ou méthode implique des erreurs et des leçons à en tirer. Tirer des leçons dans des domaines professionnels de faible valeur est un risque bien moins grand que dans un domaine à la valeur bien plus élevée de l'entreprise.

Considérez le travail et retirez du travail les verbes qui répondent à la question « comment ». Le graphique ci-dessous, tiré d'une compagnie d'assurances qui doit créer des devis, illustre l'identification des verbes « comment ».

Fig. 1 - Identification of How Verbs

En aparté, remarquez que le verbe « Automatiser » sur la gauche correspond à « Aucun », ceci parce que automatiser est un verbe qui ne répond ni à la question « comment » ni à la question « quoi ». Il s'agit d'une description secondaire d'un verbe « comment » qui doit être employée avec précaution dans ces discussions.

À partir de là, l'étape suivante serait de documenter la vision des fonctionnalités professionnelles, les « quoi » du travail qui composent la création d'un devis d'assurance :

Fig. 2 - Create Quote

En soi, cela ne va pas impressionner grand monde dans l'entreprise, mais lorsque vous interrogez les gens sur la valeur métier de chaque bloc de travail, notamment le parent « Créer un devis » d'un devis d'assurance, que vous leur demandez également quelles sont les performances de chacun, vous pouvez alors colorier chaque fonctionnalité professionnelle, où les teintes de rouge (rose et rouge) attirent votre attention (grande valeur et performances médiocres) tandis que les teintes de vert suggèrent l'inverse (faible valeur, bonnes performances). 

Fig. 3 - Create Quote: Business ValueFig. 4 - Create Quote: Key Table

C'est là que la conversation commence à gagner en objectivité et en intérêt. Vous pouvez à présent demander objectivement quelles fonctionnalités professionnelles « enfant » vont provoquer de meilleures performances chez leur parent et, dans ce cas, si le parent présente une couleur de remplissage jaune qui indique une valeur métier moyenne et si l'enfant « Créer un certificat » a une valeur élevée et les performances les plus faibles, vous pouvez ignorer le problème car le parent n'a pas une grande valeur. C'est là que l'on trouve le grand impact de l'analyse des fonctionnalités professionnelles qui ouvre la porte à une hiérarchisation métier plus objective, ce qui entraîne ensuite la maximisation d'une opportunité comme l'informatique en nuage. Mais nous avançons plus vite que nous l'avions décidé.

Utilisation des cartes thermiques comme éléments des discussions de hiérarchisation

Pour reprendre notre analogie sur la réparation d'un avion au beau milieu d'un vol, nous mettons en exergue qu'il n'est pas pratique de tout réparer tout en poursuivant son travail. Nous devons nous concentrer sur les problèmes les plus importants afin de maximiser nos résultats. C'est seulement après avoir hiérarchisé les problèmes que nous devons développer et donner une portée aux solutions.

Dans la Section 1, nous avons abordé la sortie du « piège du comment » grâce à la modélisation des fonctionnalités et la carte thermique. La carte thermique présente votre activité en termes de « quoi » et indique la valeur métier et les performances de chaque fonctionnalité professionnelle. Un des aspects critiques du développement de ces cartes thermiques réside dans le fait que les personnes chargées des affaires et celles chargées de la technologie doivent avoir apporté leur contribution. Ainsi, la conversation a déjà débuté. Comment utiliser les cartes thermiques dans nos discussions de hiérarchisation ?

Hiérarchisation

La hiérarchisation est un défi. La carte thermique présente littéralement une vision globale et holistique à partager tout en prenant les décisions de hiérarchisation. Il existe un certain nombre de choses à prendre en compte lors de la hiérarchisation de vos efforts et de vos investissements. La plupart des considérations appartiennent à l'une de ces trois catégories :

  • Améliorer les performances
  • Réduire les coûts
  • Résoudre les risques de l'entreprise

Tout d'abord, comment les cartes thermiques nous indiquent-elles où investir afin d'améliorer les performances ? Passez en revue les fonctionnalités parent. Identifiez les fonctionnalités professionnelles à valeur élevée mais dont les performances ne sont pas satisfaisantes. Ceci indique un fossé de performances de valeur où l'investissement doit apporter des performances améliorées pour l'entreprise. Il faut y inclure l'identification de nouvelles fonctionnalités professionnelles potentielles comme l'informatique en nuage. Ce sont les points chauds de votre carte thermique où les couleurs de remplissage (valeur) et de bordures (performances) sont des teintes de rouge. Une petite explication : peu importe ce que désigne la couleur de remplissage ou la couleur de bordure. Nous restons cohérents dans le cas présent afin d'éviter toute confusion dans l'article. Les points chauds révèlent les fossés de performances les plus importants. Ces domaines nécessitent une attention particulière et de l'investissement afin d'améliorer les performances. Ils doivent normalement représenter uniquement 10-20 % de la liste. Très rapidement, en « écoutant » les propriétaires et praticiens de ce travail, nous avons objectivement hiérarchisé les quelques fonctionnalités professionnelles parent les plus critiques de la liste.

Nous devons maintenant donner une portée à nos exigences. Recherchons plus profondément dans chaque fonctionnalité professionnelle « parent » de la liste après la hiérarchisation, afin de trouver la ou les fonctionnalité(s) « enfant » ayant le plus besoin d'attention. Pour faire au plus simple, il s'agit de trouver des causes : quel(s) enfant(s) a/ont le plus d'influence sur la performance du parent ? Nous nous concentrerons ici sur les performances. Pour quelle raison ? La plupart des fonctionnalités professionnelles peuvent être classées selon trois catégories :

  • Valeur ajoutée
  • Contrôle
  • Prise en charge

Généralement, seuls les enfants valeur ajoutée contribuent directement à la valeur (et sont bien souvent la « cause » des performances de leur parent). Les fonctionnalités de contrôle et de prise en charge sont nécessaires afin de garantir des performances de haut niveau des fonctionnalités professionnelles valeur ajoutée. De faibles performances dans l'un de ces types de fonctionnalités professionnelles « enfant » pourraient entraîner de faibles performances au niveau « parent ». En aparté, aussi important soit-il de trouver les causes des performances, la plupart des entreprises doivent commencer par une assertion (sans aucune certitude absolue quant à la « cause » des performances). Si l'on en croit notre passé, il y a tellement de connaissances et d'expérience dans les entreprises (en attente d'une libération grâce à un objectif comme celui-ci) que les assertions de départ tendent à être très précises.

Utilisation de la carte thermique de performances de valeur

La carte thermique révèle également les domaines où vous pouvez ajouter de la valeur en gagnant sur les coûts, par des regroupements et l'externalisation. Le meilleur moyen d'y parvenir est l'identification des fonctionnalités professionnelles présentant le moins de valeur métier. Ces fonctionnalités présentent un remplissage vert (valeur) sur votre carte thermique. Que leurs performances soient bonnes ou non, elles sont de faible valeur, non principales, donc vous pouvez réfléchir à les externaliser à quelqu'un qui fera ça mieux que vous, quelqu'un dont c'est la compétence principale, afin que vous puissiez vous concentrer sur ce qui a le plus de valeur pour votre entreprise. Si leurs performances sont bonnes ou même meilleures que prévu, regardez comment améliorer l'efficacité, réduire les coûts et concentrez-vous sur ce qui est le plus important. Réfléchissez également à un regroupement de services. Est-il vraiment nécessaire de disposer de plusieurs systèmes et services pour « Payer les salariés » ? Cela est bien plus facile à voir une fois vaincu le « piège du comment » et de décrire « quoi » faire en termes d'objectifs et de résultats. Et puisque nous avons déterminé que cela était nécessaire quoi que de valeur métier inférieure, les détails de la mise en œuvre sont moins critiques, aucune importance concrètement quant à la personne qui le fait (ou comment le plus grand nombre le fait), où cela se produit, quelle est la technologie ou quelle est la procédure tant que les objectifs de performance sont atteints (notamment la conformité).

Votre carte thermique offre un cadre pour régler le risque également. Nous présenterons cela plus en détail dans la Section 3.

Nous avons présenté une approche à suivre pour utiliser votre carte thermique dans le but de hiérarchiser les problèmes et de leur donner une portée, en utilisant l'objectif des « quoi » pour informer les besoins de votre entreprise. L'étape suivante consiste à réfléchir au « comment » du nouvel ou futur état. Cette étape demande du dialogue, une analyse et une résolution des problèmes disciplinée. Le résultat se présente alors sous la forme d'une liste d'initiatives qui règlent les principaux problèmes et atteignent l'état recherché. Cette liste d'initiatives peut impliquer l'amélioration des processus, des formations ou de la technologie. Dans la section qui vient, nous présentons comment la SOA, l'informatique en nuage et les SaaS offrent de nouveaux outils permettant de fournir des solutions supérieures.

Il est important de comprendre que les problèmes et solutions ne sont pas la même chose. Cela semble évident mais peut se révéler confus au cours des discussions. Dans cette section, nous avons décrit une analyse de haut en bas. Notre liste de problèmes hiérarchisée, telle que décrite dans la section, devient un élément majeur pour la hiérarchisation des solutions. Elle prend une importance encore plus grande lorsque l'on reconnaît que d'autres initiatives sont déjà en cours ou au stade de l'étude.

Comment hiérarchiser votre liste d'initiatives existante ? La carte thermique permet de mettre en relation les problèmes et les solutions. Identifiez la fonctionnalité professionnelle que chaque solution doit améliorer. Règle-t-elle un point chaud ? N'oubliez pas que ce sont ces domaines qui ont généralement le plus besoin d'amélioration des performances. Ainsi, si l'initiative se concentre sur la réduction des coûts, nous devrions examiner cela plus en détail. Par exemple, bien que la réduction des coûts soit une bonne chose, va-t-elle ajouter suffisamment de valeur pour justifier l'investissement et les perturbations qu'elle va engendrer ? Sommes-nous certains de ne pas réduire les coûts d'une fonctionnalité professionnelle à haute valeur ajoutée et si oui, sommes-nous certains que cela soit intelligent ? Une deuxième initiative peut améliorer une fonctionnalité professionnelle verte (en termes de valeur métier). Nous recherchons ici une réduction des coûts. Si l'initiative se concentre sur l'amélioration des performances, nous pouvons devoir revoir notre étude de cas. Devons-nous vraiment avoir la capacité de « payer les salariés » en cinq minutes plutôt qu'en une journée ? Il existe certainement d'autres domaines plus importants dont les performances peuvent être améliorées.

La carte thermique offre des éléments importants pour la discussion de hiérarchisation. Nous pouvons identifier et hiérarchiser ces fonctionnalités professionnelles présentant des problèmes de performances, de coûts ou de risques et qui demandent une certaine attention. Une analyse supplémentaire des fonctionnalités professionnelles permet de donner une portée au problème. À présent, nous savons où concentrer notre attention (et à quoi ne pas en accorder) et nous pouvons réfléchir à la manière d'utiliser la SOA, le SaaS et l'informatique en nuage pour offrir des solutions supérieures en qualité.

Dans le résumé, nous avons abordé le sujet des objectifs concurrents de l'unification et de la maximisation des opportunités. D'après notre expérience, l'utilisation des cartes thermiques est une manière de diriger les conversations vers un niveau plus tactique ou précis afin que les compromis trouvés entre l'unification et la maximisation des opportunités puissent être évalués en des termes clairs et objectifs plutôt que selon un ordre du jour plus individuel, des conversations plus subjectives qui peuvent se poursuivre en l'absence d'un élément aussi objectif.

Pour améliorer grandement le retour sur investissement professionnel placé dans les SOA, Saas et dans le nuage, il vous faut identifier la portée minimale en termes de résultats pour réussir la stratégie de l'entreprise.

Opportunités et risques des SOA, SaaS, et de l'informatique en nuage pour l'entreprise

Commençons par jeter un œil à ce que signifient ces termes. La SOA, ou architecture orientée services, est un style d'architecture ou une manière de penser l'activité et l'informatique basée sur des composants boîte noir, non étroitement couplés et orchestrés afin d'offrir un niveau de service bien défini. La SOA est une architecture, pas une technologie. Nombreux sont les types de technologies qui peuvent prendre en charge une architecture SOA, de la même façon qu'autant de types de matériaux de construction peuvent convenir aux exigences de l'architecture d'un bâtiment.

Le SaaS, ou logiciels en tant que service, réfère simplement à un service par des logiciels offert par internet. Le SaaS est une manière de livrer des solutions technologiques qui convienne à la vision architecturale de la SOA. Généralement, le SaaS est offert sur une base d'inscription (coût d'exploitation) ou sur un investissement de capital dans la licence logicielle et l'infrastructure informatique.  

Dans sa forme la plus pure, l'informatique en nuage est simplement l'utilisation d'une technologie informatique via internet. Elle permet aux utilisateurs et aux développeurs d'utiliser des ressources informatiques sans connaissances ni contrôle de l'infrastructure informatique de ces ressources. Ces ressources sont virtuelles et fournies via internet. 

Ce modèle de logiciels consommés comme un service peut être fourni au client par le fournisseur de nombreuses manières différentes : dans l'environnement informatique des propres locaux du fournisseur, dans un environnement hébergé et virtualisé, dans un environnement en nuage, etc. Le SaaS ne doit pas nécessairement être fourni par le nuage pour être considéré comme un SaaS (même si le nuage est intéressant commercialement pour de nombreux fournisseurs de SaaS car il leur permet de se concentrer sur la création de valeur métier dans leurs applications plutôt que dans la création et l'entretien d'une infrastructure informatique).

Avantages des SOA, SaaS et de l'informatique en nuage

Les SOA, SaaS et l'informatique en nuage permettent à votre groupe informatique de prendre en charge l'activité de quatre manières :

  1. Améliorer la concentration sur l'efficacité et l'encouragement : la SOA est la première opportunité où, pour la majeure partie, la mise en œuvre de la technologie peut être discutée au même niveau de réflexion que les affaires de l'entreprise. La compréhension et l'établissement par morceaux quantifiables et mesurables de ce dont a besoin l'entreprise entraînent une livraison rentable. Fonctionner par une SOA via un SaaS et l'informatique en nuage aide les entreprises à se concentrer sur le plus important, permettre aux responsables informatiques d'offrir efficacement des services et de la valeur ajoutée aux clients (à l'intérieur et à l'extérieur de l'entreprise). Si la plupart des entreprises dépensent des ressources conséquentes dans l'établissement et la gestion de leur propre infrastructure de technologies, celles qui tirent profit de l'informatique en nuage n'ont pas besoin de concentrer des ressources financières, de développement et informatiques sur le déploiement, la gestion et l'évolutivité de leur infrastructure de technologies.
  2. Améliorer la souplesse : lorsqu'ils sont conçus et mis en œuvre de manière efficace, les services présentent un haut niveau d'interopérabilité, ce qui signifie qu'ils peuvent être associés à d'autres services afin d'en offrir de nouveaux. De nouvelles solutions peuvent être fournies en intégrant des services existants, apportés par des fournisseurs externes, ou en rassemblant des plateformes autrefois séparées. La capacité à fédérer des plateformes historiquement séparées et à composer de nouveaux services en tirant profit de services existants permet aux équipes de gestion et de développement informatiques de réagir rapidement aux changements des besoins professionnels, ainsi que des besoins des clients. Le résultat permet d'amener plus rapidement une idée sur le marché. L'infrastructure peut être rapidement allouée afin de répondre aux exigences croissantes de trafic/adoption via une simple requête. Ceci permet une évolutivité sans problème vers le haut et vers le bas sans procédures opérationnelles complexes et permet de mettre un service à niveau sans le désactiver. Cette évolutivité est bien supérieure aux solutions sur site traditionnelles qui impliquent un approvisionnement, une installation, des tests et la fourniture d'une infrastructure matérielle, logicielle, réseau et de stockage.
  3. Offrir de meilleures performances et une plus grande disponibilité : une véritable plateforme en nuage offre des centres de données, des ressources et des plateformes mondiales, distribuées géographiquement qui dépassent de beaucoup ce que toute entreprise peut raisonnablement réaliser avec ses propres ressources en termes d'évolutivité, de performances, de disponibilité, de redondance, de meilleures pratiques et de sécurité. La simple utilisation du nuage permet à la partie affaires de se concentrer sur le plus important. Les fournisseurs d'informatique en nuage peuvent offrir les meilleures solutions de gestion des services, hautement disponibles et hors de portée d'entreprises seules.
  4. Aider les entreprises à équilibrer flexibilité et contrôle : une plateforme en nuage doit permettre aux entreprises de choisir le meilleur modèle de déploiement pour leurs applications, quelles soit hébergées sur leurs propres serveurs, par un fournisseur de service en nuage ou par une combinaison des deux, ce qui aide les développeurs et les gestionnaires de services à combiner les ressources sur site et en nuage pour résoudre les problèmes de l'entreprise.

Ces avantages technologiques fournissent de nouvelles opportunités à l'entreprise. Tout d'abord, les entreprises peuvent prévoir de protéger et d'accroître leurs recettes en améliorant ou en étendant les offres grâce à la fédération des systèmes hérités. Par exemple, un cabinet de services financiers a pu gagner de nouveaux clients car il a été capable de présenter un regroupement des meilleures solutions, ce qui n'est pas disponible sur le marché. Il peut réaliser cela, non pas en rédigeant de nouveaux systèmes entiers mais en fédérant des applications existantes par une mise en œuvre SaaS. Ensuite, les entreprises peuvent améliorer leur flexibilité en rassemblant des offres ciblées ou en ajoutant rapidement de nouvelles offres via des partenariats et une interopérabilité. Enfin, les entreprises peuvent réduire, par incréments, les coûts informatiques en déplaçant des fonctionnalités et des environnements relativement chers vers le nuage et en éliminant les redondances des mises en œuvre de fonctionnalités au sein de l'entreprise.

Risques des SOA, SaaS et de l'informatique en nuage

Outre les nouvelles opportunités, la nouvelle approche technologique et architecturale entraîne des risques inhérents à la conception, l'établissement et la livraison efficaces de services.

  1. Risques pour l'entreprise : le conflit entre l'unification et la maximisation des opportunités souligne l'importance d'une identification efficace des frontières et de la concentration des efforts placés dans les services. Ne pas réussir à se concentrer sur les avantages spécifiques de l'entreprise pour chaque service acquis ou développé peut véritablement augmenter les coûts sans obtenir l'avantage prévu pour l'entreprise. Par exemple, établir ou acquérir une solution SaaS qui offre une vaste gamme de fonctionnalités en termes de Ressources humaines n'apporte de la valeur que si ces dernières n'étaient pas performantes ou si les nouveaux services entraînent des améliorations spectaculaires dans les coûts. Si la solution ne permet pas de protéger ou d'accroître les recettes, d'améliorer la flexibilité de l'entreprise ou de réduire les coûts informatiques, il ne s'agit peut-être pas du bon domaine sur lequel se concentrer. La carte thermique offre une manière éprouvée de travailler avec l'entreprise afin de réduire les risques pour l'activité.
  2. Risques liés à la conception : la conception de services qui ne fournissent pas les promesses entrevues en termes de composants boîte noir, non étroitement couplés et orchestrés afin d'offrir un niveau de service bien défini limitera les avantages finaux réalisables par l'entreprise. L'établissement de services qui ne s'alignent pas sur le modèle de l'entreprise limitera l'alignement entre les parties affaires et informatique. Ne pas réussir à suivre des principes de conception qui prennent en charge l'interopérabilité, l'autonomie, le couplage non étroit et la composabilité limitera la flexibilité, la disponibilité et le potentiel de performances des services. Réfléchissez à la manière dont une fonctionnalité professionnelle est étroitement interconnectée aux autres. Plus le niveau de cette interconnexion est élevé, soit au niveau des affaires, soit au niveau de la mise en œuvre technologique, plus il est difficile de créer un service autonome. Il faut également bien comprendre s'il existe des exigences importantes de conformité à l'exposition d'une fonctionnalité professionnelle en tant que service. Par exemple, les services qui accèdent aux données PCI peuvent être conçus pour améliorer le niveau de conformité avec les réglementations de confidentialité. Mais si cela n'est pas étudié, alors l'exposition de ces services peut être problématique. Dans le cadre de la production de la carte thermique, il faut évaluer les risques associés aux fonctionnalités, pour l'entreprise et la technologie.
  3. Risques de développement : il existe de nouvelles compétences et de nouveaux processus de développement associés au bon établissement de services. Pour bénéficier des avantages professionnels et technologiques des SOA, SaaS et de l'informatique en nuage, les équipes de développement doivent disposer des compétences appropriées en termes d'analyse, de conception et de développement. Il existe de nouveaux outils, de nouveaux modèles de déploiement et de nouveaux risques de mise en œuvre qui doivent être compris et réduits. En s'assurant que la bonne formation, les bons environnements et partenariats sont établis tôt dans le processus afin d'obtenir les compétences et l'infrastructure appropriées, on réduit les risques de développement.
  4. Risques à la livraison : enfin, la mise en œuvre de SaaS et de l'informatique en nuage requiert un investissement important en termes d'infrastructure, de nouveaux processus technologiques et de nouvelles techniques de développement. L'exploitation de l'informatique en nuage peut réduire de manière spectaculaire les coûts initiaux tout en réduisant simultanément les risques associés.

Étude de cas d'informatique en nuage

Maintenant que nous avons abordé la modélisation des fonctionnalités professionnelles et la carte thermique, ainsi que l'aide qu'elles apportent en termes de hiérarchisation des décisions liées à la fois à l'unification et à la maximisation des opportunités, nous souhaitons passer à certains des aspects spécifiques d'une entreprise réelle qui a réalisé certains des avantages d'une stratégie d'informatique en nuage approchant ce que nous avons discuté dans la Section 3.

Dans notre étude de cas, nous avons une entreprise réelle, basée en Inde et comptant des milliers d'employés. Elle offre des services de développement de logiciels qui aident des clients entreprises et du secteur public à améliorer leurs offres. Nous donnerons à cette entreprise le nom de Contoso. Si à un moment, il devient important de connaître le véritable nom de l'entreprise et des personnes citées, dites-le nous et nous pourrons leur demander si nous pouvons les révéler.

Résumé du cas

Dans ce cas, Contoso a choisi d'utiliser la plateforme Microsoft Windows Azure™ pour livrer ses applications sur Internet via un centre de données Microsoft®. Il est bon de remarquer à ce stade que, même s'il existe d'autres options technologiques pour les solutions d'informatique en nuage, nous ne pouvons pas dire si ces autres solutions obtiendraient les mêmes réussites que celles obtenues par Contoso dans cette situation précise.

Avantages

  • Déploiement simplifié des applications
  • Évolutivité flexible et rentable
  • Réduction des coûts
  • Développement rapide et peu cher
  • Amélioration des services spécifiques à un secteur (dans ce cas, l'administration publique)

Situation

Avec un siège social situé à Pune, en Inde, et des opérations en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, Contoso Systems offre des services de développement de produits logiciels à une vaste palette de clients du domaine des télécommunications, des sciences de la vie, des infrastructures de données et des administrations publiques. Avec plus de 6 000 employés, Contoso Systems fournit des services qui aident ses clients à améliorer leurs offres tout en réduisant les coûts généraux.

L'une des offres principales de Contoso Systems est une solution électronique d'administration publique qui permet aux autorités régionales et locales, ainsi qu'à leurs agences d'offrir des services et d'interagir électroniquement avec les citoyens et les entreprises via un ensemble de quatre applications basées sur le Web et que Contoso appelle la suite e-governance. Cette suite forme une solution cohérente destinée au service public et elle comprend des systèmes de résolution de plaintes, de routes et d'infrastructure, de recensement et de gestion d'élections.

Le système de redressement de griefs permet aux citoyens d'inscrire et de suivre des rapports d'incidents et de les communiquer à tout service administratif. Au sein de l'application sur les routes et infrastructures, les citoyens peuvent signaler des problèmes en lien avec ces domaines, en identifiant des endroits précis à l'aide d'un outil de cartographie en ligne. Les hôpitaux, médecins et autres personnels autorisés et inscrits peuvent utiliser l'application de recensement et d'état civil pour entrer les naissances et les décès. L'application de bureau d'élection interagit avec l'application du recensement et de l'état civil pour tenir à jour les listes électorales et aider les autorités à gérer et planifier les élections.

Contoso Systems a développé cette suite e-governance à l'aide de Microsoft® ASP.NET et des logiciels de gestion des bases de données Microsoft SQL Server® qui fournit les différents composants sous la forme d'applications logiciels basées sur le client et hébergées dans le propre centre de données du donneur d'ordre. Cela dit, l'entreprise a constaté que sa propre capacité à promouvoir sa solution d'e-governance était souvent limitée par les capacités technologiques des autorités locales.

En Inde, nombreuses sont ces autorités locales et régionales qui manquent des infrastructures informatiques nécessaires pour un déploiement complet des applications d'administration publique de Contoso Systems comme solutions logicielles sur site. Même dans les endroits où les administrations et les agences publiques disposent des financements pour développer un environnement serveur à hautes performances, celles-ci peuvent manquer de l'expertise technologique permettant de gérer de manière adéquate la mise en réseau, la redondance et les autres problèmes d'infrastructure qui peuvent ajouter des coûts. De plus, elles ne souhaitent peut-être pas disposer de cette capacité ou de cette expertise technologique, puisqu'elles doivent au contraire se concentrer sur leur travail de services d'administration.

Contoso Systems savait que sa solution améliorerait la capacité de ces administrations à fournir leurs services. L'entreprise devait trouver un moyen d'offrir sa suite e-governance aux autorités publiques locales sans que ces dernières n'aient à investir lourdement dans une nouvelle infrastructure et dans du personnel informatique. Elle souhaitait fournir à ses clients une manière de faire évoluer sa solution, vers le haut ou vers le bas, en ajoutant ou en retirant des applications, des fonctionnalités informatiques ou du stockage de données de manière rapide, facile et rentable.

L'entreprise souhaitait offrir aux clients potentiels qui ne disposaient pas déjà d'une infrastructure hautes performances une manière de tester la solution, et elle souhaitait également leur proposer un moyen de ne payer que ce qu'ils utilisent et comme ils l'utilisent. Dans le même temps, Contoso Systems avait déjà investi beaucoup dans le développement de sa suite e-governance. Elle avait donc besoin d'un nouveau modèle de livraison qu'elle pourrait développer efficacement, sans devoir refaire toute l'ingénierie de la solution.

Solution :

Contoso Systems a décidé de développer une solution qui hébergerait sa suite e-governance sur Internet via un centre de données (un système de livraison d'applications parfois nommé informatique en « nuages ». L'entreprise a choisi la plateforme Windows Azure™, une plateforme de services en nuage sur Internet, hébergée dans les centres de données de Microsoft, pour sa fiabilité, ses grandes disponibilité et évolutivité afin de répondre aux besoins d'utilisation.

Contoso Systems utilise le système d'exploitation de services en nuage Windows Azure qui est l'environnement de services, de gestion de développement et d'hébergement de la plateforme Windows Azure, afin de fournir une capacité informatique et de stockage à la demande pour ses applications Web. Il utilise la base de données Microsoft SQL Azure™ en tant que service afin de stocker et de gérer les données des applications. Les utilisateurs de ces applications pourront stocker des fichiers et des images à l'aide de la fonction de stockage Blob de la plateforme Windows Azure. Grâce aux Live Services, ils pourront rechercher des informations à l'aide de Bing™ et identifier des lieux par le biais des cartes Bing pour entreprises.

Outre les quatre composants principaux de la suite e-governance, Contoso Systems déploiera son propre système TPS d'approvisionnement locataire (Tenant Provisioning System) dans l'environnement Windows Azure. Avec ce TPS, Contoso Systems approvisionnera chaque client (ou applications locataires) en composants spécifiques. Contoso Systems déploiera chaque application locataire sur chaque compte de projets Windows Azure, en isolant automatiquement chacune d'entre elles, ce qui améliorera la sécurité et l'évolutivité de chaque locataire.

Avec la solution e-governance déployée sur la plateforme Windows Azure, les autorités locales peuvent à présent ne payer que les applications dont elles ont besoin, sous la forme d'un abonnement mensuel, plutôt que d'investir directement dans une infrastructure sur site. Contoso Systems utilisera le système TPS pour gérer les audits et la facturation de chaque abonné et les clients pourront fournir un retour aux administrateurs système s'ils souhaitent modifier leur abonnement. « Du point de vue des clients, c'est un énorme gain en flexibilité, déclare un chef de projet senior de Contoso Systems. Au fur et à mesure de leur utilisation, ils peuvent facilement acheter des applications supplémentaires ou retirer des applications dont ils n'ont plus besoin ».

Contoso System utilise SQL Azure pour stocker la base de donner des applications d'e-governance, ainsi qu'une base de données de configuration. Les informations de connexion et les pièces jointes chargées par les utilisateurs sont stockées à l'aide des tables de Stockage Windows Azure et des fonctions de stockage Blob. Le système utilise la fonction de bus de service de Windows Azure pour connecter les applications au sein de la suite e-governance et partager les données entre ces applications.

Contoso Systems ayant développé sa solution d'origine e-governance à l'aide de ASP.NET et de SQL Server, les développeurs de l'entreprise ont pu déplacer la suite sur la plateforme Windows Azure en un minimum d'efforts. Par exemple, ils ont utilisé des scripts SQL pour déplacer le schéma existant de SQL Server sur la base de données SQL Azure. « Puisque nous avions travaillé sur un logiciel SQL Server traditionnel sur site, nous avons pu gagner beaucoup de temps lors de la migration des applications existantes sur SQL Azure, a précisé un responsable technique de Contoso Systems. Nous avons pu minimiser notre courbe d'apprentissage et rendre la transition générale très simple ».

Grâce à la plateforme Windows Azure, Contoso Systems peut fournir ses applications e-governance aux autorités locales tout en réduisant ses dépenses de capital pour elle-même et pour ses clients. Les autorités publiques peuvent rapidement tester et déployer les applications et les faire évoluer si nécessaire, vers le haut comme vers le bas, en payant uniquement ce dont elles ont besoin lorsqu'elles en ont besoin. Grâce à la facilité de développement, Contoso Systems a pu mettre rapidement le nouveau modèle de livraison de sa solution sur le marché et peut à présent offrir ses applications e-governance à davantage de clients.

Avantage d'Azure : un déploiement simplifié des applications

En hébergeant sa solution sur Internet via les centres de données Microsoft, Contoso Systems peut déployer sa suite e-governance aux clients ne disposant pas de leurs propres infrastructures serveur et l'entreprise peut offrir une solution hébergée sans devoir configurer une infrastructure propre. Les prospects peuvent évaluer la solution sans déployer les applications sur site et Contoso Systems peut approvisionne ses applications à ses nouveaux clients environ 50 % plus rapidement grâce à son nouveau système.

« Grâce à Windows Azure, nous pouvons déployer très facilement les applications chez de nouveaux clients, tout en réduisant de manière conséquente nos frais généraux, déclare un chef de projet senior. Réaliser des essais est très simple. Il suffit à un client de s'abonner en tant qu'utilisateur à l'essai pendant un mois ».

Avantage d'Azure : Évolutivité flexible et rentable

Les centres de données Microsoft offrant de grandes disponibilité et évolutivité, Contoso Systems peut facilement et rapidement mettre à niveau les configurations de ses clients en ajoutant ou en retirant des composants de sa solution e-governance selon les besoins. Et étant donnée la grande puissance informatique offerte par la plateforme Windows Azure, les clients peuvent gérer des charges changeantes sans investissement de capital.

Plutôt que d'investir dans des serveurs en cas de pics de charge puis de sous-employer cette capacité le reste du temps, les clients peuvent payer juste la capacité dont ils ont besoin, comme ils en ont besoin. « Par exemple, précise un employé de Contoso, si une élection se présente, nous pouvons ajouter d'autres instances de l'application de bureau d'élection d'un client, lui offrir plus de puissance informatique et il ne paiera le surplus de puissance uniquement sur cette période ».

Avantage d'Azure : Réduction des coûts

Les autorités qui s'abonnent à la solution e-governance de Contoso Systems pourront gérer plus efficacement leurs coûts en les aidant à minimiser leur investissement de capital, à réduire les coûts d'exploitation en évitant les frais généraux de maintenance d'infrastructure et à payer seulement ce qu'elles utilisent quand elles les utilisent.

Pour un ensemble donné de fonctions de la suite e-governance, un client peut dépenser 24 000 $ U.S. en capital et jusqu'à 60 000 $ de frais généraux annuels pour la maintenance. Grâce à Azure, il peut oublier totalement les frais de capital et de maintenance et ne payer que les frais de service qui peuvent être inférieurs à 10 000 $ U.S. par an.

« Grâce à Windows Azure, nos clients n'ont pas à investir directement dans une infrastructure ou des services d'hébergement, déclare un chef de projet senior. Et puisqu'ils payent à la prestation, leur budgétisation est bien plus facile ».

Puisque Contoso Systems peut approvisionner et gérer la solution sur la plateforme Windows Azure, elle peut augmenter la rentabilité et réduire les coûts jusqu'à 70 % au fur et à mesure qu'elle trouve d'autres clients pour sa suite e-governance. « En livrant notre solution e-governance via la plateforme Windows Azure, nous pourrons trouver plus de clients et obtenir plus de travail, déclare un chef de projet senior. De plus, l'ajout, la gestion et la facturation des clients par la plateforme améliorer l'efficacité et réduira les coûts ».

Avantage d'Azure : Développement rapide et peu cher

Grâce à l'avantage qu'ils ont pu tirer des compétences existantes, les développeurs de Contoso Systems ont passé moins de temps à apprendre comment travailler sur la plateforme Windows Azure, réduisant le temps de déploiement de la solution e-governance sur Windows Azure. Et comme ils n'ont pas eu besoin de configurer une infrastructure afin de prendre en charge ce déploiement, ils ont pu se concentrer sur la logique professionnelle et sur la conception des applications. « Sans Windows Azure, nous aurions pu passer 25 % de temps en plus sur le développement du processus, précise un chef de projet senior. »

Résumé

S'abonner aux solutions e-governance de Contoso Systems, les autorités locales de l'Inde et d'ailleurs peuvent fournir les services administratifs aux administrés et interagir avec eux de manière plus efficace. Elles peuvent fournir un accès pratique aux services, permettre aux citoyens d'accéder aux informations et améliorer la transparence et la responsabilité des administrations publiques tout en réduisant les coûts, en simplifiant les opérations et en améliorant l'efficacité.

Conclusion et recommandations

Contoso est un très bon exemple d'entreprise ayant réussi un déploiement d'applications simplifié, une évolutivité flexible et rentable, une réduction des coûts et un développement concentré grâce aux services en nuage, dans le cas présent à l'aide de la technologie Microsoft. Comme elle nous l'a montré, les SOA, SaaS et l'informatique en nuage présentent de nouvelles opportunités technologiques pouvant entraîner de nouvelles opportunités pour l'entreprise. Outre ces nouvelles opportunités technologiques, apparaissent un nouvel ensemble de risques techniques et professionnelles qui doit être géré afin de garantir le succès des opportunités pour les domaines techniques et professionnels.

Comme nous l'avons prouvé sur plus de six années de travail, l'analyse des besoins de l'entreprise - par l'analyse des fonctionnalités professionnelles, ainsi que par les cartes thermiques et la hiérarchisation - se répercute sur la conversation informatique au niveau de l'architecture technique. Nous avions proposé cet argument dans l'article de juin 2008 que nous avions co-écrit dans le Harvard Business Review, « The Next Revolution in Productivity » : « Grâce à la carte thermique des activités disponibles, les responsables disposeront d'un grand nombre, ou de la plupart, des informations dont ils ont besoin pour concevoir un nouveau modèle d'exploitation ».

L'informatique en nuage a donc offert de nouveaux avantages en termes de rapidité, de coût et d'évolutivité. La modélisation des fonctionnalités professionnelles a permis d'aligner la technologie sur la direction stratégique de l'entreprise. Rassemblés, tous ces éléments laissent entrevoir la possibilité pour une entreprise de passer aux SOA et SaaS afin d'optimiser le retour sur investissement et le temps de retirer une valeur ajoutée. Nos conseils spécifiques, pour l'étape suivante, sont composés de deux chemins largement parallèles :

Commencer l'analyse des fonctionnalités professionnelles

Il s'agit de la première étape pour réaliser les cartes thermiques et lancer les discussions sur l'unification et la maximisation des opportunités. Il est très probable que votre entreprise emploie déjà des méthodes complémentaires, comme une réingénierie des processus, Six Sigma, Lean ou une autre méthode. Nous vous recommandons donc de commencer à utiliser les fonctionnalités professionnelles sur un domaine restreint afin que vous puissiez comprendre comment celles-ci diffèrent, et complètent, ces autres méthodes. Il existe des ressources disponibles afin de vous y aider, en plus de notre article du Harvard Business Review et du livre Rethink. N'hésitez donc pas à nous contacter pour toute question et commentaire.

Définir une feuille de route technologique

Soyez clairs sur l'architecture technique actuelle, sur combien de ses définitions de services sont claires, puis regardez les diverses technologies qui viendront compléter les solutions héritées existantes, là où c'est approprié. Mais aidez également l'entreprise sur le chemin de l'informatique en nuage d'une manière qui s'aligne le mieux sur les objectifs de l'entreprise et sur les besoins de ses clients. Si vous avez des questions sur l'architecture technique et l'informatique en nuage, merci de nous le faire savoir.

Entretenir la feuille de route

Pour en terminer avec notre analogie sur la réparation d'un avion au beau milieu d'un vol, même avec les bons outils, vous devez posséder une idée très nette de la manière de réparer l'avion tout en le maintenant en l'air. Au cours de votre progression dans le processus de transition, différentes manières d'exploiter les SOA, SaaS et l'informatique en nuage vont apparaître, vous allez identifier divers risques spécifiques à la situation et vos fossés de performances en termes de valeur ajoutée vont changer.  La carte thermique de performances de valeur ne pose que peu de problèmes à mettre à jour et les efforts fournis permettront de maintenir une compréhension explicite de ce qui est important pour l'entreprise et pourquoi ces éléments sont importants. Les SOA, SaaS et l'informatique en nuage constituent les bons outils et l'analyse des fonctionnalités offre une vision claire qui permet de clarifier la valeur ajoutée et les risques associés à ces efforts.

 

Ric Merrifield

Ric Merrifield dirige les travaux sur l'architecture professionnelle au siège de Microsoft Corporation à Redmond, État de Washington. Il est le co-auteur de « The Next Revolution in Productivity » en juin 2008, dans le Harvard Business Review. M. Merrifield est également l'auteur du livre « Rethink – a Business Manifesto for Cutting Costs and Boosting Innovation » (Imaginer différemment : manifeste d'entreprise pour réduire les coûts et relancer l'innovation), FT Press 2009.

Dennis Stevens est le PDG de Synaptus, un cabinet de conseils basé à Norcross, dans l'État de Géorgie. Il est le co-auteur de « The Next Revolution in Productivity » en juin 2008, dans le Harvard Business Review. M. Stevens est également co-auteur du rapport pour le July Cutter Consortium, « Rethinking the Agile Enterprise » (Repenser l'entreprise flexible) et écrit actuellement « Value Driven Agile Adoption: Scaling Agility to the Enterprise (Adoption flexible entraînée par la valeur : évolutivité de la flexibilité pour les entreprises) pour Addison-Wesley qui doit sortir à la fin de l'année 2010.