Configuration dynamique

Configuration dynamique des rôles Configuration Manager à l'aide de VMM et Operations Manager

Chris Adams

 

Vue d'ensemble :

  • Gagner du temps avec les installations sans assistance
  • Présentation des bibliothèques VMM
  • Configuration dynamique contre configuration statique
  • Intégration de VMM à Opérations Manager

Sommaire

VMM : Création de votre noyau
Installation du serveur VMM
Installations d'agents VMM
Bibliothèque VMM : la pierre angulaire de la configuration dynamique
Évitez les clones
Utilisation des profils et des modèles
Accès WAIK
Création de votre fichier sans assistance pour le déploiement
Comment transformer un simple serveur en serveur de rôles de site Configuration Manager en 10 minutes maximum
Test de votre environnement de configuration dynamique
Du statique au dynamique
Test et vérification
Synthèse

Aucune différence pour l'équipe Microsoft, qui exécute l'une des plus vastes installations de System Center Configuration Manager 2007 au monde.

Mais nos centres de données évoluent devant nos yeux, notamment avec l'apparition de la virtualisation. Configuration Manager 2007 s'appuie sur la plate-forme de virtualisation Microsoft, en utilisant la configuration dynamique pour déployer ses services client et offrir plus de souplesse. Les quelque 300 000 clients gérés par Microsoft nous ont obligés à opter pour de nouvelles pistes de réflexion en terme d'évolution afin d'améliorer l'automatisation et la rentabilité. Les leçons que nous en avons tiré peuvent vous aider à obtenir les mêmes résultats.

VMM : Création de votre noyau

La première étape vers la création d'une infrastructure Configuration Manager capable d'évoluer rapidement et massivement consiste à sortir du modèle « basé sur les serveurs » pour passer au modèle « basé sur les services ». Dans le monde des services, votre unité d'échelle correspond à des éléments matériels tels que les processeurs, la mémoire, les disques et les réseaux. Le serveur physique sur lequel ces ressources résident est moins important.

Le modèle de services commence par la construction de votre infrastructure d'ordinateurs virtuels à partir de rien. Toutefois, avant de nous intéresser aux détails, commençons par découvrir certaines notions de base. System Center Virtual Machine Manager 2008, abrégé en VMM, propose de nombreuses options configurables pour votre centre de données. VMM est constitué de quatre composants, qui utilisent tous des unités d'échelle différentes :

  1. Serveur Virtual Machine Manager
  2. Bibliothèque Virtual Machine Manager
  3. Agent Virtual Machine Manager
  4. Portail libre-service Virtual Machine Manager

Tout le système repose sur le concept de configuration dynamique. (Les trois premiers éléments sont traités dans cet article. Pour plus d'informations sur le portail libre service VMM, voir Configuration système requise : portail libre-service VMM.)

Installation du serveur VMM

Le cerveau du système, à savoir le serveur VMM, dépend de la base de données VMM, qui doit s'exécuter dans un cluster SQL Server. Le cluster garantit que le moteur de travail qui exécute toutes les tâches des ordinateurs hôtes et invités de l'ordinateur virtuel, notamment la création et le déplacement des machines virtuelles ainsi que la détermination du stockage, est hautement disponible.

Le serveur VMM est un serveur unique qui fournit aux administrateurs une vue de leurs hôtes physiques et de leurs ressources virtuelles. L'utilisation des technologies matérielles déjà disponibles dans votre centre de données, telles que le stockage DAS (Direct-Attached Storage) et les réseaux SAN (Storage Area Network), vous permet de transformer votre environnement en un chef d'œuvre de configuration dynamique.

L'installation initiale de VMM implique l'installation de deux composants : le serveur VMM (qui inclut la base de données) et la première instance de votre bibliothèque VMM. La majeure partie de la planification s'effectue à cette étape ; vous trouverez des informations très utiles à ce sujet dans l'article Planning for High Availability (page éventuellement en anglais).

Installations d'agents VMM

L'étape suivante consiste à vérifier que vos serveurs de virtualisation basés Windows sont disponibles et prêts pour votre infrastructure VMM. Windows Server 2008 avec le rôle Hyper-V et une instance autonome d'Hyper-V sont les solutions retenues ici. VMM propose deux méthodes pour la configuration des hôtes virtualisés : la découverte basée sur Active Directory et l'installation manuelle.

Nous nous concentrerons sur la découverte basée sur Active Directory, car il s'agit de la configuration la plus courante. Ce processus est relativement simple ; les seules décisions à proprement parler concernent l'emplacement de stockage des ordinateurs virtuels par défaut (par exemple, D:\VMs) et la nécessité ou non d'installer le rôle Hyper-V dans Windows Server 2008 (si ce n'est pas déjà le cas).

L'agent VMM est installé sur chaque serveur Windows qui s'exécute en tant que système local ; il communique avec l'ordinateur hôte via Windows Remote Management (WinRM). Le processus d'installation de l'agent permet à WinRM d'autoriser la communication via le port HTTP entre l'ordinateur hôte géré et le serveur VMM.

Une fois l'installation terminée, la Console Administrateur VMM doit répertorier le(s) ordinateur(s) hôte(s) disponible(s) dans votre centre de données.

Bibliothèque VMM : la pierre angulaire de la configuration dynamique

Le noyau est en place. Quelle est l'étape suivante ? Il est temps de s'intéresser à la bibliothèque. La bibliothèque VMM fournit la base de la configuration dynamique. La bibliothèque est l'unité d'échelle principale de VMM. Vous pouvez avoir plusieurs serveurs de bibliothèque dans votre infrastructure, mais vous ne pouvez pas avoir de serveurs VMM supplémentaires. La bibliothèque est la pierre angulaire du déploiement et de la configuration. Au cours de l'installation, la première bibliothèque VMM est placée sur le serveur VMM ; les bibliothèques supplémentaires doivent être placées sur d'autres serveurs. Chez Microsoft, nous conservons nos installations de bibliothèque aussi proche que possible des hôtes qu'elles desservent. Par exemple, vous pouvez disposer d'un groupe d'hôtes composé de huit serveurs Hyper-V qui alimentent votre centre de données à Seattle, tandis qu'un centre de données secondaire à Boston comprend un seul ordinateur hôte Hyper-V (voir la figure 1). À Seattle, vous devez utiliser plusieurs serveurs de bibliothèque pour alimenter le groupe d'hôtes, mais à Boston, vous n'avez besoin que d'un simple serveur de bibliothèque.

figure1_hi-res.gif

Figure 1 Utilisation de plusieurs bibliothèques avec System Center Virtual Machine Manager.

Ces bibliothèques de centre de données stockent les disques durs virtuels, les scripts et les images. Le fait d'installer les bibliothèques à proximité des hôtes qu'elles alimentent permet de réduire les délais de configuration.

Une fois que vous avez ajouté les serveurs de bibliothèque appropriés à votre infrastructure, l'étape suivante consiste à comprendre comment configurer les services souhaités.

Évitez les clones

Plusieurs techniques de déploiement sont disponibles lorsque vous utilisez la virtualisation. L'une d'entre elles est le clonage, dans le cadre duquel tout l'ordinateur est stocké pour une utilisation ultérieure, notamment les informations spécifiques à l'ordinateur telles que le nom de l'ordinateur, son adresse IP et les données spécifiques au profil.

Le clonage est pratique dans certains scénarios, mais pour la configuration dynamique, il cause plus de problèmes qu'il n'apporte de solutions. Le premier problème est que le clonage nécessite que l'ordinateur demeure un élément de votre infrastructure (en ce qui concerne Active Directory, Operations Manager, etc.), même si le système proprement dit n'est pas en ligne (mais stocké dans la bibliothèque). Ceci provoque beaucoup de faux positifs : les systèmes paraissent disponibles alors qu'ils sont en mode hors connexion, lorsque vous créez des services dynamiques dans votre centre de données.

Le deuxième inconvénient du clonage réside dans les besoins en stockage. Chaque unité d'échelle (définie sur la base un serveur = une unité d'échelle) est intégralement stockée, entraînant des besoins en stockage importants pour les ordinateurs virtuels. Par exemple, un point de distribution de Configuration Manager 2007 cloné comprend trois disques durs virtuels pour une taille totale de 130 Go. Et tout ceci pour un seul point de distribution ; pour Microsoft, six points de distribution potentiels sont nécessaires pour exécuter un seul site. Par conséquent, le processus de clonage nécessiterait dans ce cas 780 Go de stockage dans la bibliothèque. Les quantités de mémoire requises augmentent extrêmement vite.

La méthode de configuration « basée sur une image » est généralement plus souhaitable. Dans cette méthode, une image du système d'exploitation de base est créée sans nécessiter aucune installation en dehors des services par défaut requis pour exécuter le système d'exploitation. Microsoft, par exemple, possède trois images de base, Windows Server 2003 R2, Windows Server 2008 et Windows Server 2008 R2, stockées sous la forme de disques durs virtuels (VHD) dans sa bibliothèque. Chaque image de base a une taille d'environ 6 Go à 10 Go, ce qui est beaucoup plus rentable que les 130 Go nécessaires pour le clonage.

Utilisation des profils et des modèles

Après avoir déterminé votre méthode de configuration, vous créez ensuite des profils. Les profils sont des entités à l'échelle de VMM qui définissent de façon très générale le matériel ou le système d'exploitation. Le profil matériel définit certains éléments tels que le nombre de processeurs, le nombre et le type de disques durs (tels que IDE ou SCSI) et la configuration du réseau. Les profils de système d'exploitation invité définissent les caractéristiques Windows concernant des rôles spécifiques en cours de configuration. Sont concernés certains éléments tels que le nom de l'ordinateur, les clés de produit et les informations de domaine.

La configuration dynamique est conseillée sur les profils de système d'exploitation matériel et invité. Vous créez des rôles Configuration Manager basés sur le client, mais les principes sont les mêmes pour tous les profils. Pour plus d'informations sur la création de vos profils de système d'exploitation matériels et invités, consultez mon blog Virtual Machine Manager Library : This ain’t got no Card Catalog and you are the Crazy Librarian (page éventuellement en anglais).

Une fois les profils générés, vous créez un modèle. Les modèles détaillent les caractéristiques du matériel et du système d'exploitation de votre serveur, plutôt que de les définir ordinateur par ordinateur. La différence essentielle entre les profils et les modèles est la spécificité : les modèles sont très précis, tandis que les profils ne sont pas. Les profils, par exemple, incluent le type de carte réseau à développer, mais ne fournissent aucune information de connexion relatives à cette carte. Ces informations sont stockées dans le modèle.

Par conséquent, le processus en trois étapes consiste à créer un profil matériel, puis un profil de système d'exploitation invité, suivi du modèle spécifique au site. Pour appliquer ceci à l'exemple de Seattle Boston, vous devez commencer par créer les points de distribution de Configuration Manager et leurs groupes d'ordinateurs hôtes distincts dans les centres de données de Seattle et de Boston. Commencez par créer les profils matériels. Ensuite, définissez les informations de système d'exploitation pour l'ensemble de l'infrastructure. Enfin, générez des modèles pour chaque site en fonction de ces profils. Étant donné que les réseaux de Seattle et de Boston sont différents, la personnalisation obtenue grâce aux modèles est nécessaire.

Accès WAIK

Maintenant que vous avez créé les profils et les modèles, il est temps de passer à la configuration dynamique du système d'exploitation. Pour Microsoft, cette opération consiste à utiliser le Windows Automated Installation Toolkit (WAIK), qui permet la personnalisation d'une installation Windows (voir la figure 2). Dans le monde de la configuration dynamique, une installation complète du système d'exploitation n'est pas possible, comme elle est tout simplement trop longue.

figure2_hi-res.gif

Figure 2 Étape par étape : Décomposition de la configuration dynamique au niveau du système d'exploitation.

Nous utilisons un processus que vous connaissez probablement, appelé sysprep, qui nettoie toutes les informations spécifiques à l'utilisateur et à l'ordinateur sur un système installé. Sur un serveur type sur lequel sysprep a été exécuté, au premier démarrage, un ensemble de questions est posé à l'utilisateur, auxquelles il doit répondre. Le serveur s'occupe du reste. Les réponses sont automatisable par la création d'un fichier d'installation sans assistance. Selon le système d'exploitation, le fichier en mode sans assistance est stocké dans la bibliothèque et référencé comme faisant partie du profil du système d'exploitation invité.

La partie la plus intéressante dans le fractionnement d'un déploiement est l'apprentissage, étape par étape, des opérations à réaliser avant de déployer un nouveau service. Après avoir déterminé ces étapes, vous exécutez un plan d'action pour que votre fichier sans assistance les exécute par lui-même.

Création de votre fichier sans assistance pour le déploiement

Chez Microsoft, parmi les éléments clés de nos fichiers en mode sans assistance, figurent les suivants :

  1. Ajout d'administrateurs locaux
  2. Activation du Bureau à distance
  3. Désactivation du renforcement d'Internet Explorer pour les administrateurs
  4. Définition de la résolution d'affichage et des informations organisationnelles
  5. Désactivation de Server Manager et des tâches de configuration initiales

Ces éléments sont nécessaires dans les centres de données classiques. Il en existe beaucoup d'autres ; pour savoir comment configurer les autres options, vous pouvez consulter le guide de référence WAIK à l'adresse suivante : Unattended Windows Setup Reference (page éventuellement en anglais).

La figure 3 présente un fichier d'installation sans assistance pour le déploiement dynamique des rôles de site Configuration Manager. Cet extrait de code XML inclut uniquement les éléments répertoriés ci-dessus ;le fichier XML entier est disponible sur mon blog sous SCVMM Sample Unattend.XML for Windows Server 2008 & R2 (page éventuellement en anglais).

Figure 3 : extrait de code du fichier Unattend.XML

<?xml version="1.0" encoding="utf-8"?>
<unattend xmlns="urn:schemas-microsoft-com:unattend">
  <settings pass="specialize">
<component name="Microsoft-Windows-TerminalServices-LocalSessionManager"
           processorArchitecture="amd64" publicKeyToken="31bf3856ad364e35"
           language="neutral" versionScope="nonSxS" 
           xmlns:wcm="https://schemas.microsoft.com/WMIConfig/2002/State"
           xmlns:xsi="http://www.w3.org/2001/XMLSchema-instance"> 
<fDenyTSConnections>false</fDenyTSConnections>
</component>
<component name="Microsoft-Windows-IE-ESC" processorArchitecture="amd64" 
           publicKeyToken="31bf3856ad364e35" language="neutral" versionScope="nonSxS"
           xmlns:wcm="https://schemas.microsoft.com/WMIConfig/2002/State"
           xmlns:xsi="http://www.w3.org/2001/XMLSchema-instance">
<IEHardenAdmin>false</IEHardenAdmin>
</component>
  </settings>
  <settings pass="oobeSystem">
      <UserAccounts>
<DomainAccounts>
<DomainAccountList wcm:action="add">
<Domain>Contoso</Domain>
<DomainAccount wcm:action="add">
<Name>Chris</Name>
<Group>Administrators</Group>
</DomainAccount>
</DomainAccountList>
</DomainAccounts>
            <AdministratorPassword>
              <Value>Pa$$w0rd!</Value>
              <PlainText>true</PlainText>
            </AdministratorPassword>
      </UserAccounts>
     </component>
  </settings>
  <settings pass="generalize">
    <component name="Microsoft-ServerManager-SvrMgrNc" processorArchitecture="amd64" 
      publicKeyToken="31bf3856ad364e35" language="neutral" versionScope="nonSxS"
      xmlns:wcm="https://schemas.microsoft.com/WMIConfig/2002/State" 
      xmlns:xsi="http://www.w3.org/2001/XMLSchema-instance">
      <DoNotOpenServerManagerAtLogon>true</DoNotOpenServerManagerAtLogon>
    </component>
    <component name="Microsoft-Windows-OutOfBoxExperience" processorArchitecture="amd64"
      publicKeyToken="31bf3856ad364e35" language="neutral" versionScope="nonSxS"
      xmlns:wcm="https://schemas.microsoft.com/WMIConfig/2002/State" 
      xmlns:xsi="http://www.w3.org/2001/XMLSchema-instance">
      <DoNotOpenInitialConfigurationTasksAtLogon>true</DoNotOpenInitialConfigurationTasksAtLogon>
    </component>
  </settings>
</unattend>

Enregistrez ces informations dans votre fichier sans assistance dans le partage de bibliothèque. Pour accéder au fichier, actualisez votre serveur de bibliothèque en cliquant avec le bouton droit sur son nom dans la console Administrateurs VMM et en sélectionnant Actualiser.

Après l'actualisation, le fichier unattend.xml est prêt à ajouté au profil de système d'exploitation invité créé précédemment. Cliquez sur Fichiers de réponses pour mettre en surbrillance la sélection, puis cliquez sur Parcourir dans le volet de droite. Recherchez ensuite le fichier XML et cliquez sur OK.

Comment transformer un simple serveur en serveur de rôles de site Configuration Manager en 10 minutes maximum

Nous avons vu comment déployer efficacement un nouveau serveur Windows à partir d'une image de base à l'aide du fichier unattend.xml. Bien que les options de configuration soient nombreuses, une des plus utiles est la fonctionnalité d'ouverture de session automatique fournie dans le cadre du kit WAIK. Cette fonctionnalité offre une grande flexibilité et c'est sur elle que repose tout le concept de configuration au moment de l'exécution, à savoir la mise à disposition de ce dont vous avez besoin uniquement, lorsque vous en avez besoin.

L'élément XML <AutoLogon> vous permet de définir les informations d'identification d'ouverture de session par défaut. Il fonctionne avec LogonCount pour déterminer la fréquence d'ouverture de session automatique, ce qui permet le déclenchement d'« événements GUIRunOnce ». Ces paramètres stockés dans le profil de système d'exploitation invité s'exécutent de manière synchrone sur le serveur lors de la première ouverture de session. La figure 4 fournit quelques exemples de scénarios d'utilisation de GUIRunOnce.

Figure 4 : Scénarios GUIRunOnce
Étape Objectif
Installation des fonctionnalités du serveur Votre serveur de travail peut nécessiter des fonctionnalités Windows telles que IIS, le clustering ou d'autres fonctionnalités
Configuration des fonctionnalités Pour permettre le fonctionnement de certaines applications, il est nécessaire de modifier ou d'ajouter la configuration de certaines fonctionnalités
Déploiement des applications Certaines applications nécessitent que d'autres soient installées avant leur propre installation, notamment SQL Server et .NET Framework
Configuration des applications Certaines applications nécessitent une configuration spécifique pour terminer l'installation et mettre le service en ligne

Il ne s'agit là que de quelques-unes des possibilités offertes ; les comprendre est essentiel pour transformer un serveur Windows lambda en serveur de rôles de site Configuration Manager 2007, notamment grâce à un point de distribution, sans l'intervention de l'administrateur.

Pour ajouter l'ouverture de session automatique au fichier unattend.xml déjà créé afin que GUIRunOnce s'exécute sans intervention de l'utilisateur (c'est-à-dire, une ouverture de session utilisateur), insérez le code XML présenté à la figure 5.

Figure 5 Ajout de code d'ouverture de session automatique (AutoLogon) au fichier unattend.xml

<settings>
<component name="Microsoft-Windows-Shell-Setup" processorArchitecture="amd64" 
  publicKeyToken="31bf3856ad364e35" language="neutral" versionScope="nonSxS"
  xmlns:wcm="https://schemas.microsoft.com/WMIConfig/2002/State">
      <AutoLogon>
            <Password>
              <Value>Pa$$w0rd!</Value>
              <PlainText>true</PlainText>
            </Password>
            <Username>administrator</Username>
            <LogonCount>1</LogonCount>
            <Enabled>true</Enabled>
      </AutoLogon>
</settings>

Ensuite, effectuez la configuration nécessaire à l'activation d'un système de site Configuration Manager. La première étape consiste à identifier les actions nécessaires pour installer complètement un système de site spécifique. Par exemple, supposons que ces tâches spécifiques soient requises pour réussir à créer un point de distribution. Pour effectuer les mêmes opérations à l'aide de GUIRunOnce, les étapes suivantes sont nécessaires :

  1. Installation du service IIS
  2. Installation de la fonctionnalité Serveur BITS
  3. Installation de WebDAV
  4. Configuration de WebDAV dans la configuration d'IIS
  5. Ajout du serveur du site central/principal au groupe Administrateur local du serveur
  6. Déploiement du système de site de point de distribution
  7. Ajout de tous les packages au point de distribution

Ces tâches doivent être traitées dans l'ordre, car chaque étape dépend de la réussite de la précédente. La figure 6 fournit des conseils simples sur la réalisation de chaque tâche.

Figure 6 Création d'un point de distribution pour Configuration Manager
Étape Commande
Installation du service IIS serverMgrCmd – Install IIS –allSubFeatures
Installation de Bits serverMgrCmd – Install BITS
Installation de WebDAV Msiexec –qna webdav.msi
Configuration de WebDAV Cmd – c \\server\share\scripts\ConfigureDP.bat
Serveur de site pour l'administrateur local Net localgroup –add domain\siteservername $ administrators
Déploiement du système de site et du rôle Cmd – c \\server\share\scripts\DeployDP.vbs
Déploiement des packages Cmd – c \\server\share\scripts\DeployPackages.vbs

Remarque sur la figure 6 : Les scripts pour ConfigureDP.bat, DeployDP.vbs et DeployPackages.vbs figurent dans mon article de blog intitulé Dynamically Deploying ConfigMgr Site Roles using Scripts (page éventuellement en anglais).

Test de votre environnement de configuration dynamique

Une fois les bases établies, attendez-vous à quelques difficultés, car il est rare que tout fonctionne correctement la première fois. En revanche, une fois que tout fonctionnera, vous n'aurez quasiment plus à intervenir par la suite.

L'étape suivante consiste à observer le déploiement et à calculer le temps nécessaire. Il est important de noter le temps nécessaire à un déploiement complet jusqu'à la mise en ligne des services pour garantir une bonne expérience utilisateur.

Après cela, testez votre déploiement à l'aide d'un script Windows PowerShell ou de la Console d'administration VMM. La méthode la plus simple consiste à utiliser la console d'administration, bien que le script Windows PowerShell indique comment la configuration dynamique est mise en production. Pour tester votre configuration, procédez comme suit :

  1. Ouvrez la Console d'administration VMM
  2. Cliquez sur Nouvel ordinateur virtuel dans le menu Action
  3. Sélectionnez l'option de création à partir d'un modèle et sélectionnez le modèle approprié en fonction du profil du système d'exploitation matériel et invité
  4. Sélectionnez l'ordinateur hôte approprié
  5. Cliquez pour activer automatiquement l'état Démarrer et enregistrer
  6. Activez la case à cocher permettant de démarrer automatiquement l'ordinateur virtuel après la création
  7. Cliquez sur Créer

Selon la taille de votre image de base, votre déploiement devrait prendre environ 5 à 15 minutes. Au terme de l'exécution, accédez au serveur via le Bureau à distance ou la console d'administration. Pour ce faire, sélectionnez l'ordinateur virtuel dans la console, cliquez avec le bouton droit et sélectionnez « Se connecter à l'ordinateur virtuel ». Vérifiez ensuite que la configuration prévue est terminée.

Du statique au dynamique

Jusqu'ici, nous vous avons présenté la configuration statique ; pour pouvoir la rendre dynamique, votre infrastructure doit disposer d'un moyen de contrôler vos applications et de réaliser des opérations prescriptives au besoin.

Jusqu'à présent, nous avons vu qu'il est possible d'obtenir un système de site Configuration Manager et le rôle configuré à l'aide de VMM. L'étape finale consiste à intégrer VMM et System Center Operations Manager 2007 pour permettre le développement ou la réduction de votre parc d'ordinateurs virtuels si nécessaire.

Vous trouverez un guide d'intégration d'Operations Manager 2007 et de VMM à l'adresse suivante : Configuring Operations Manager Integration with VMM 2008 (page éventuellement en anglais). L'intégration permet de surveiller les alertes dans Operations Manager pour effectuer des opérations à l'aide des interfaces Windows PowerShell de VMM, notamment la création des serveurs qui fournissent les services aux clients.

La présentation de la manière dont nous avons procédé pour l'infrastructure Configuration Manager de Microsoft peut fournir un plan pour votre environnement.

La première étape a consisté à vérifier qu'Operations Manager identifie correctement les serveurs fournissant des services tels que les points de distribution, afin d'autoriser le ciblage. Pour simplifier ce processus, nous avons inséré GUIRunOnce, qui a ajouté les clés de Registre et valeurs spécifiques sur le serveur. Cela a garanti que lors de l'installation de l'agent Operations Manager, le type de rôle spécifique était signalé par un filigrane et identifiable. Par exemple, nous avons placé une valeur nommée ContosoDP dans le répertoire HKLM\Software\Microsoft\TechNetMag avec une valeur appelée ContosoDP dont le type DWORD est 0.

Vous trouverez un extrait de code XML du pack d'administration à l'adresse suivante : Building a “Sample” SCOM Management Pack for Dynamically Building Virtual Machines based on Performance of physical or virtual machines (page éventuellement en anglais). Cet extrait s'intitule « DynamicDP »et dans ce cas, il déclenche la création d'un nouveau point de distribution. À des fins de démonstration, nous avons conservé la valeur des connexions et défini l'échantillonnage sur un seuil bas. Ces valeurs peuvent être modifiées en fonction des caractéristiques de performance de votre environnement.

Notre pack d'administration DynamicDP System Center Operations Manager possède une stratégie de découverte qui lit une clé de Registre créée pour chaque point de distribution de Configuration Manager en production. Après la découverte, nous avons créé une règle qui surveille les compteurs de performances spécifiques, tels que les connexions simultanées au service Web IIS. Lorsqu'un seuil est atteint, une alerte est générée. Cette alerte modifie l'état de l'ordinateur virtuel en question de sain en critique. Ceci mène à notre action de récupération. Ces étapes sont illustrées à la figure 7.

figure7_hi-res.gif

Figure 7 Le processus de configuration et de surveillance dynamique.(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Après cela, nous avons créé notre propre pack d'administration personnalisé à l'aide la console de création d'Operations Manager. Le pack surveillait les connexions simultanées à IIS pour le point de distribution. En cas d'atteinte d'un seuil, le service déclenchait une alerte.

Test et vérification

Pour vérifier que tous les éléments de votre environnement fonctionnent comme prévu à l'aide du modèle Microsoft, augmentez les connexions sur votre point de distribution Configuration Manager pour provoquer des pics d'alertes. Vous devriez voir le statut passer de sain à critique. Vous pouvez effectuer ce test en utilisant un outil HTTP comme TinyGet qui envoie des demandes à un serveur Web, générant ainsi un nombre élevé de connexions.

Le script TinyGet suivant génère de nombreuses connexions (60) à un fichier volumineux (300 Ko) nommé test.txt :

C:\>tinyget5 -h -status:200 -SRV:localhost -uri:/test.txt -x:60 -l:5000 -o 

Après la validation du fonctionnement correct du pack d'administration, penchez-vous sur la création de l'opération de récupération. Commencez votre opération de récupération à petite échelle, par exemple avec la création d'un fichier texte. L'opération de récupération du pack d'administration définit l'action corrective à effectuer sur le serveur RMS de Configuration Manager intégré à VMM. Chez Microsoft, nous avons créé un répertoire sur notre serveur Configuration Manager nommé « recovery » qui possède un dossier DP comprenant deux fichiers : dp_recovery.cmd et dp_recovery.ps1. Voici un exemple de dp_recovery.cmd intégrant le script Windows PowerShell pour créer l'ordinateur virtuel :

time /t >>c:\temp\dplog.txt
C:\WINDOWS\system32\windowspowershell\v1.0\powershell.exe -PSConsoleFile "C:\Program Files\Microsoft System Center 
Virtual Machine Manager 2008 R2\bin\cli.psc1" -command ".\dp_recovery.ps1 -VMMSERVER:localhost -VMNAME:mydynamicVM"

Cette commande de récupération charge la console VMM Windows PowerShell et appelle notre script de récupération.

L'étape finale consiste à configurer Configuration Manager de manière à ce qu'il effectue l'opération requise en cas de défaillance. Elle utilise les paramètres Canal, Abonnement et Notification de Configuration Manager et nous permet d'entreprendre les actions requises lorsque nous créons notre alerte. Les instructions permettant de créer les paramètres de canal, d'abonnement et de notification adéquats sont disponibles sur mon blog à l'adresse suivante : Building a “Sample” SCOM Management Pack for Dynamically Building Virtual Machines based on Performance of physical or virtual machines (page éventuellement en anglais).

Synthèse

Les tâches de configuration des serveurs physiques et virtuels sont similaires, mais incluent également des différences significatives. La planification et le travail réalisés en amont peuvent vous aider, vous et votre équipe, à gagner beaucoup de temps, étant donné que le déploiement des serveurs appartient peu à peu au passé, vous permettant de concentrer votre attention sur l'évolution de vos ressources pour la prise en charge de vos services.

Chez Microsoft, nous a trouvé une méthode pour déployer rapidement et efficacement nos services client Configuration Manager sous la forme de points de gestion, de points de distribution et de points de mise à jour logicielle (SUP) à l'aide des étapes décrites dans cet article. La configuration dynamique est une méthode très efficace pour autoriser le développement ou la réduction d'un système si nécessaire. Ainsi, vous et votre équipe pouvez vous concentrer davantage sur le réglage des performances et les critères d'état qui déclenchent ces actions, et moins sur les techniques réactives souvent employées dans les magasins d'informatique de nos jours.

Chris Adams est un chef de programme senior responsable de la division Management & Services chez Microsoft. Il se concentre sur System Center Configuration Manager et System Center Virtual Machine Manager.