Outils de déploiement de Windows 10

Pour déployer correctement le système d’exploitation Windows 10 et les applications pour votre organisation, il est essentiel de connaître les outils mis à votre disposition pour vous aider à mener à bien cette procédure. Dans cette rubrique, vous allez découvrir les outils les plus couramment utilisés pour le déploiement de Windows 10.

Microsoft fournit de nombreux outils, services et solutions. Il s’agit des outils suivants : Services de déploiement Windows (WDS), outil Gestion de l’activation en volume (VAMT), outil de migration utilisateur (USMT), Assistant Gestion d’installation (WSIM), environnement de préinstallation Windows (WinPE) et environnement de récupération Windows (WinRE). N’oubliez pas qu’il s’agit uniquement d’outils et pas d’une solution complète à part entière. Vous obtenez une solution complète de déploiement lorsque vous combinez ces outils avec des solutions comme Microsoft Deployment Toolkit (MDT) 2013 Update 1 ou Microsoft System Center 2012 R2 Configuration Manager.

Dans cette rubrique, vous allez découvrir également les différents types d’image de référence que vous pouvez générer et en quoi ces images de référence sont utiles pour la plupart des organisations.

Kit de déploiement et d’évaluation Windows

Windows ADK contient les technologies et outils d’évaluation et de déploiement de base, notamment l’outil Gestion et maintenance des images de déploiement (DISM), le Concepteur de configuration et d’acquisition d’images Windows (Windows ICD), l’Assistant WSIM, l’outil USMT, l’outil VAMT, Windows PE, les services d’évaluation Windows, Windows Performance Toolkit (WPT), Application Compatibility Toolkit (ACT) et Microsoft SQL Server 2012 Express. Pour plus d’informations, consultez Windows ADK pour Windows 10 ou Scénarios de Windows ADK pour Windows 10 pour les professionnels de l’informatique.

Figure 1. Page de sélection des fonctionnalités du kit de déploiement et d’évaluation Windows 10.

Gestion et maintenance des images de déploiement (DISM)

DISM est l’un des outils de déploiement inclus dans Windows ADK. Il est utilisé pour la capture, l’installation et le déploiement des images de démarrage et des images de système d’exploitation.

DISM installe les images en ligne et hors connexion. Par exemple, DISM vous permet d’installer Microsoft .NET Framework 3.51 dans Windows 10 en ligne, ce qui signifie que vous pouvez démarrer l’installation dans le système d’exploitation en cours d’exécution, mais que vous ne pouvez pas obtenir le logiciel en ligne. Le commutateur /LimitAccess configure DISM pour obtenir les fichiers uniquement à partir d’une source locale :

Dism.exe /Online /Enable-Feature /FeatureName:NetFX3 /All /Source:D:\Sources\SxS /LimitAccess

Dans Windows 10, vous pouvez utiliser Windows PowerShell pour nombre des fonctions exécutées par DISM.exe. Commande équivalente dans Windows 10 à l’aide de PowerShell :

Enable-WindowsOptionalFeature -Online -FeatureName NetFx3 -All 
-Source D:\Sources\SxS -LimitAccess

Figure 2. Utilisation des fonctions DISM dans PowerShell.

Pour plus d’informations sur DISM, consultez Informations techniques de référence sur DISM.

Outil de migration utilisateur (USMT)

L’outil USMT est un outil de sauvegarde et de restauration qui vous permet de migrer l’état utilisateur, les données et les paramètres d’une installation à l’autre. MDT et System Center 2012 R2 Configuration Manager utilisent l’outil USMT dans le cadre du processus de déploiement de système d’exploitation.

Remarque  

Occasionnellement, nous rencontrons des clients qui sont circonspects quant à l’outil USMT, car ils sont convaincus qu’il requiert une configuration importante, mais comme vous allez le découvrir ci-après, l’utilisation de l’outil USMT n’est pas difficile. Si vous utilisez MDT et Lite Touch pour déployer vos ordinateurs, la fonctionnalité de l’outil USMT est automatiquement configurée et étendue afin qu’elle soit facile à utiliser. Avec MDT, vous n’avez rien à faire du tout. L’outil USMT fonctionne tout simplement.

 

L’outil USMT inclut plusieurs outils en ligne de commande, les plus importants étant ScanState et LoadState :

• ScanState.exe. Effectue la sauvegarde de l’état utilisateur.

• LoadState.exe. Effectue la restauration de l’état utilisateur.

• UsmtUtils.exe. Complète les fonctionnalités de ScanState.exe et LoadState.exe.

Outre ces outils, il existe des modèles XML qui gèrent les données qui sont migrées. Vous pouvez personnaliser les modèles ou en créer pour gérer le processus de sauvegarde à un niveau de détail élevé. L’outil USMT utilise les termes suivants pour ses modèles :

• Modèles de migration. Modèles par défaut de l’outil USMT.

• Modèles personnalisés. Modèles personnalisés que vous créez.

• Modèle de configuration. Modèle facultatif, appelé Config.xml, que vous pouvez utiliser pour exclure ou inclure des composants dans une migration sans modifier les autres modèles XML standard.

Figure 3. Exemple de fichier de migration de l’outil USMT qui exclut des fichiers .MP3 sur tous les lecteurs locaux et inclut le dossier C:\Data et l’ensemble de ses fichiers, notamment ses sous-répertoires ainsi que leurs fichiers.

L’outil USMT prend en charge la capture des données et des paramètres de Windows Vista et ultérieur ainsi que la restauration des données et des paramètres vers Windows 7 et ultérieur (y compris Windows 10 dans les deux cas). Il prend également en charge la migration d’un système d’exploitation 32 bits vers un système d’exploitation 64 bits, mais pas l’inverse. Par exemple, vous pouvez utiliser l’outil USMT pour migrer de Windows 7 x86 vers Windows 10 x64.

Par défaut, l’outil USMT migre de nombreux paramètres, dont la plupart sont liés au profil utilisateur, mais aussi aux configurations du Panneau de configuration, aux types de fichier, etc. Les modèles par défaut qui sont utilisés dans les déploiements Windows 10 sont MigUser.xml et MigApp.xml. Ces deux modèles par défaut migrent les données et paramètres suivants :

• Les dossiers de chaque profil, notamment ceux des profils utilisateur, ainsi que les profils publics et partagés. Par exemple, les dossiers Mes documents, Mes vidéos, Ma musique, Mes images, Fichiers du Bureau, Menu Démarrer, Paramètres Lancement rapide et Favoris sont migrés.

• Des types de fichier spécifiques. Les modèles de l’outil USMT migrent les types de fichier suivants : .accdb, .ch3, .csv, .dif, .doc*, .dot*, .dqy, .iqy, .mcw, .mdb*, .mpp, .one*, .oqy, .or6, .pot*, .ppa, .pps*, .ppt*, .pre, .pst, .pub, .qdf, .qel, .qph, .qsd, .rqy, .rtf, .scd, .sh3, .slk, .txt, .vl*, .vsd, .wk*, .wpd, .wps, .wq1, .wri, .xl*, .xla, .xlb, .xls*.

  Remarque  

  Les extensions OpenDocument (*.odt, *.odp, * .ods, etc.) que les applications Microsoft Office peuvent utiliser ne sont pas migrées par défaut.

   

• Les paramètres des composants du système d’exploitation.

• Les paramètres d’application.

Il s’agit des paramètres migrés par les modèles par défaut MigUser.xml et MigApp.xml. Pour plus d’informations sur les éléments migrés par l’outil USMT, consultez Quels sont les éléments migrés par l’outil USMT ? Pour plus d’informations sur l’outil USMT en général, consultez Informations techniques de référence concernant l’outil USMT.

Concepteur de configuration et d’acquisition d’images Windows

Le Concepteur de configuration et d’acquisition d’images Windows (Windows ICD) est un outil conçu pour vous aider à créer des packages d’approvisionnement pouvant être utilisés pour configurer dynamiquement un appareil Windows (PC, tablettes et téléphones). Cela est particulièrement utile pour configurer de nouveaux appareils sans nécessité de réinitialiser l’appareil avec une image personnalisée.

Figure 4. Concepteur de configuration et d’acquisition d’images Windows.

Pour plus d’informations, consultez Concepteur de configuration et d’acquisition d’images Windows.

Assistant Gestion d’installation (WSIM)

WSIM est un outil de création de fichiers Unattend.xml. Si vous utilisez MDT et/ou le Gestionnaire de configuration, vous n’avez pas besoin d’utiliser WSIM très souvent, car ces systèmes mettent automatiquement à jour le fichier Unattend.xml pendant le déploiement, ce qui simplifie considérablement le processus global.

Figure 5. Fichier de réponses Windows ouvert dans WSIM.

Pour plus d’informations, consultez Informations techniques de référence de l’Assistant Gestion d’installation.

Outil Gestion de l’activation en volume (VAMT)

Si vous n’utilisez pas le service KMS, vous pouvez toujours gérer vos clés d’activation multiple (MAK) de façon centralisée avec l’outil VAMT. Grâce à cet outil, vous pouvez installer et gérer les clés de produit dans toute l’organisation. L’outil VAMT peut également effectuer une activation pour le compte de clients sans accès à Internet, en faisant office de proxy MAK.

Figure 6. Outil VAMT mis à jour.

L’outil VAMT permet également de créer des rapports, de passer de la clé MAK au service KMS, et de gérer l’activation basée sur Active Directory ainsi que l’activation en volume d’Office 2010 et d’Office 2013. L’outil VAMT prend également en charge PowerShell (au lieu de l’ancien outil en ligne de commande). Par exemple, si vous souhaitez récupérer des informations de la base de données VAMT, vous pouvez taper :

Get-VamtProduct

Pour plus d’informations sur l’outil VAMT, consultez Informations techniques de référence sur l’outil VAMT.

Environnement de préinstallation Windows (Windows PE)

Windows PE est une version « Lite » de Windows 10 et a été créé pour servir de plateforme de déploiement. Windows PE remplace les disques de démarrage DOS ou Linux, qui régnaient sur les solutions de déploiement de la dernière décennie.

Il est important de savoir qu’en tant que système d’exploitation, Windows PE a besoin de pilotes au moins pour les périphériques réseau et de stockage sur chaque PC. Heureusement, Windows PE inclut les mêmes pilotes que le système d’exploitation Windows 10 complet, ce qui signifie que la majeure partie du matériel est prêt à l’emploi.

Figure 7. Ordinateur démarré avec l’image de démarrage Window PE par défaut de Windows ADK.

Pour plus d’informations sur Windows PE, consultez Windows PE (WinPE).

Environnement de récupération Windows

L’environnement de récupération Windows (Windows RE) est un ensemble d’outils de diagnostic et de récupération inclus dans les systèmes d’exploitation Windows Vista et ultérieurs. La dernière version de Windows RE est basée sur Windows PE. Vous pouvez également étendre Windows RE et ajouter vos propres outils si nécessaire. Si une installation de Windows ne parvient pas à démarrer et que Windows RE est installé, un basculement automatique se produit vers Windows RE.

Figure 8. Client Windows 10 démarré dans Windows RE, affichant Options avancées.

Pour plus d’informations sur Windows RE, consultez Environnement de récupération Windows.

Services de déploiement Windows

Services de déploiement Windows (WDS) a été mis à jour et amélioré de différentes manières depuis Windows 8. N’oubliez pas que les deux principales fonctions que vous allez utiliser sont la prise en charge du démarrage PXE et la multidiffusion. La plupart des modifications sont liées à la gestion et à l’amélioration des performances. Dans Windows Server 2012 R2, WDS peut également être utilisé pour la fonctionnalité Déverrouillage réseau de BitLocker.

Figure 9. WDS utilisant la multidiffusion pour déployer trois ordinateurs.

Dans Windows Server 2012 R2, Services de déploiement Windows peut être configuré pour le mode autonome ou pour l’intégration Active Directory. Dans la plupart des scénarios, le mode d’intégration Active Directory constitue la meilleure option. WDS permet également de gérer les pilotes. Toutefois, la gestion des pilotes via MDT et le Gestionnaire de configuration convient mieux au déploiement en raison de la flexibilité offerte par ces deux solutions. C’est pourquoi, il est préférable de les utiliser. Dans WDS, il est possible de préconfigurer les périphériques dans Active Directory, mais ici également, le Gestionnaire de configuration dispose de cette fonctionnalité intégrée, et MDT permet d’utiliser une base de données SQL Server pour la préconfiguration. Dans la plupart des scénarios, ces solutions conviennent mieux que la fonction de préconfiguration intégrée, car elles permettent un meilleur contrôle et une meilleure gestion.

Configuration du protocole TFTP (Trivial File Transfer Protocol)

Dans certains cas, vous devez modifier les paramètres Taille de blocs maximale TFTP pour des raisons de réglage des performances, en particulier si le trafic PXE transite par des routeurs par exemple. Il était possible d’effectuer cette modification dans la version précédente de WDS, mais la méthode utilisée, à savoir la modification du Registre, n’était pas conviviale. Dans Windows Server 2012, cette modification est devenue beaucoup plus simple, car cet élément peut être configuré en tant que paramètre.

En outre, il existe quelques nouvelles fonctionnalités liées aux performances du protocole TFTP :

• Scalable buffer management. Permet la mise en mémoire tampon d’un fichier entier à la place d’une mémoire tampon de taille fixe pour chaque client, ce qui permet à différentes sessions de lire la même mémoire tampon partagée.

• Scalable port management. Permet de configurer les clients avec une allocation de port UDP partagé, ce qui améliore l’évolutivité.

• Variable-size transmission window (Variable Windows Extension). Améliore les performances du protocole TFTP en autorisant le client et le serveur à déterminer la taille de fenêtre de travail la plus grande.

Figure 10. Modifications TFTP désormais faciles à effectuer.

Microsoft Deployment Toolkit 2013 Update 1

MDT 2013 Update 1 est une solution gratuite de déploiement de Microsoft. Il fournit des conseils de bout en bout, des meilleures pratiques et des outils pour planifier, créer et déployer les systèmes d’exploitation Windows. MDT s’appuie sur les principaux outils de déploiement de base de Windows ADK pour fournir des conseils, réduire la complexité et ajouter des fonctionnalités essentielles pour une solution de déploiement d’entreprise.

MDT 2013 Update 1 comporte deux parties principales : la première, Lite Touch, est une solution de déploiement autonome. La seconde, Zero Touch, est une extension de System Center 2012 R2 Configuration Manager.

Remarque  

Lite Touch et Zero Touch sont les noms marketing des deux solutions prises en charge par MDT 2013, et l’appellation n’a rien à voir avec l’automatisation. Vous pouvez automatiser entièrement la solution MDT 2013 Update 1 autonome (Lite Touch) et configurer l’intégration de la solution au Gestionnaire de configuration pour demander des informations.

 

Figure 11. Deployment Workbench dans MDT 2013, affichant une séquence de tâches.

Pour plus d’informations sur MDT 2013 Update 1, consultez le Centre de ressources Microsoft Deployment Toolkit.

Microsoft Security Compliance Manager 2013

Microsoft SCM est un utilitaire gratuit, qui permet de créer des paramètres de sécurité de base pour l’environnement du client et du serveur Windows. Les configurations de référence peuvent être exportées, puis déployées via la stratégie de groupe, des stratégies locales, MDT ou le gestionnaire de configuration. La version actuelle de Security Compliance Manager inclut les configurations de référence de Windows 8.1 et plusieurs versions antérieures de Windows, Windows Server et Internet Explorer.

Figure 12. Console SCM illustrant une configuration de référence pour la conformité de sécurité de l’ordinateur d’un client fictif.

Microsoft Desktop Optimization Pack

MDOP est une suite de technologies mises à la disposition des clients Software Assurance via un abonnement supplémentaire.

Les composants suivants sont inclus dans la suite MDOP :

• Microsoft Application Virtualization (App-V). App-V 5.0 fournit une plateforme intégrée, une virtualisation plus flexible et une gestion puissante des applications virtualisées. App-V 5.0 SP3 vous permet d’exécuter des applications virtuelles sur Windows 10.

• Microsoft User Experience Virtualization (UE-V). UE-V surveille les modifications apportées par les utilisateurs aux paramètres d’application et aux paramètres du système d’exploitation Windows. Les paramètres utilisateur sont capturés et centralisés dans un emplacement de stockage des paramètres. Ces paramètres peuvent ensuite être appliqués à différents ordinateurs accessibles à l’utilisateur, notamment aux ordinateurs de bureau, aux ordinateurs portables et aux sessions VDI (Virtual Desktop Infrastructure).

• Gestion avancée des stratégies de groupe Microsoft (AGPM). AGPM permet la gestion avancée des objets de stratégie de groupe en fournissant le contrôle des modifications, l’édition en mode hors connexion et la délégation basée sur les rôles.

• Microsoft Diagnostics and Recovery Toolset (DaRT). DaRT propose des outils supplémentaires qui étendent Windows RE pour vous aider à résoudre les problèmes de vos ordinateurs et à les réparer.

• Microsoft BitLocker Administration and Monitoring (MBAM). MBAM est une interface de l’administrateur utilisée pour gérer le chiffrement de lecteur BitLocker. Elle vous permet de configurer votre entreprise avec les options de stratégie de chiffrement BitLocker correctes et de surveiller le respect de ces stratégies.

Pour plus d’informations sur les avantages d’un abonnement MDOP, consultez Microsoft Desktop Optimization Pack.

Internet Explorer Administration Kit 11

Il existe une version d’Internet Explorer Administration Kit (IEAK) pour chaque version d’Internet Explorer depuis la version 3.0. Ce kit vous permet de personnaliser Internet Explorer comme vous le souhaitez. Le résultat final de l’utilisation d’IEAK est un package d’Internet Explorer qui peut être déployé sans assistance. L’Assistant crée un fichier .exe et un fichier .msi.

Figure 13. Écran de sélection User Experience dans IEAK 11.

Pour télécharger IEAK 11, consultez la page Informations et téléchargements sur Internet Explorer Administration Kit (IEAK).

Windows Server Update Services

WSUS est un rôle serveur dans Windows Server 2012 R2 qui vous permet de gérer un référentiel local des mises à jour de Microsoft, puis de les distribuer aux ordinateurs de votre réseau. WSUS fournit un contrôle de l’approbation et des rapports de l’état de mise à jour de votre environnement.

Figure 14. Console Windows Server Update Services (WSUS).

Pour en savoir plus sur WSUS, consultez Vue d’ensemble des services WSUS (Windows Server Update Services).

Unified Extensible Firmware Interface

Depuis de nombreuses années, BIOS est la norme pour démarrer un PC. BIOS nous a été utile, mais il est temps de le remplacer par quelque chose de mieux. UEFI est le remplacement de BIOS. Il est donc important de comprendre les différences entre BIOS et UEFI. Dans cette section, vous allez découvrir les principales différences entre les deux systèmes, et en quoi ils affectent le déploiement du système d’exploitation.

Présentation d’UEFI

BIOS a été utilisé pendant environ 30 ans. Même s’il a clairement prouvé qu’il fonctionne, il comporte certaines limites, notamment :

• Code 16 bits

• Espace d’adressage d’1 Mo

• Performances médiocres en termes d’initialisation ROM

• Taille du disque MBR de démarrage maximale de 2,2 To

Au titre de remplaçant du système BIOS, UEFI comprend de nombreuses fonctionnalités que Windows peut utiliser et qu’il utilise.

Avec UEFI, vous pouvez bénéficier des éléments suivants :

• Prise en charge des disques volumineux. UEFI requiert un disque basé sur une partition GPT (GUID Partition Table), ce qui signifie une limitation d’environ 16,8 millions To en termes de taille de disque et plus de 100 disques principaux.

• Démarrage plus rapide. UEFI n’utilise pas INT 13, ce qui améliore le temps de démarrage, en particulier lorsqu’il s'agit de la reprise à partir de la mise en veille prolongée.

• Déploiement par multidiffusion. Le microprogramme UEFI peut utiliser la multidiffusion directement au démarrage. Dans les scénarios impliquant WDS, MDT et le Gestionnaire de configuration, vous devez tout d’abord démarrer un système Windows PE normal en monodiffusion, puis basculer en multidiffusion. Avec le système UEFI, vous pouvez exécuter la multidiffusion depuis le démarrage.

• Compatibilité avec le système BIOS antérieur. La plupart des implémentations UEFI incluent un module CSM (Compatibility Support Module), qui émule le système BIOS.

• Architecture indépendante du processeur. Même si le BIOS peut exécuter les versions 32 et 64 bits des microprogrammes, tous les pilotes de périphériques des microprogrammes sur les systèmes BIOS doivent être de 16 bits, et cela affecte les performances. L’une des raisons est la limitation de la mémoire adressable, qui n’est que de 64 Ko avec le système BIOS.

• Pilotes indépendants du processeur. Sur les systèmes BIOS, les cartes d’extension PCI doivent inclure une mémoire ROM qui contient un pilote distinct pour toutes les architectures de processeur prises en charge. Cela n’est pas nécessaire pour le système UEFI, car ce dernier peut utiliser des images EBC (EFI Byte Code), qui permettent un environnement de pilote de périphérique indépendant du processeur.

• Environnement système de préexploitation flexible. UEFI peut effectuer de nombreuses fonctions pour vous. Il vous suffit d’une application UEFI, et vous pouvez effectuer des diagnostics et des réparations automatiques, et signaler des erreurs.

• Démarrage sécurisé. Les versions Windows 8 et ultérieures peuvent utiliser le processus de validation de microprogramme UEFI, appelé démarrage sécurisé, qui est défini dans UEFI 2.3.1. À l’aide de ce processus, vous pouvez vous assurer que le système UEFI lance uniquement un chargeur du système d’exploitation vérifié et qu’aucun logiciel malveillant ne peut basculer le chargeur de démarrage.

Versions

UEFI version 2.3.1B est la version requise pour la conformité des logos Windows 8 et ultérieurs. Les versions ultérieures ont été publiées pour résoudre les problèmes ; un petit nombre d’ordinateurs doivent peut-être mettre à niveau leur microprogramme pour prendre complètement en charge l’implémentation d’UEFI dans Windows 8 et ultérieur.

Prise en charge matérielle pour le système UEFI

En ce qui concerne UEFI, le matériel est divisé en quatre classes de periphériques :

• Périphériques de classe 0. Il s’agit de la définition UEFI d’un périphérique BIOS, ou autre qu’UEFI.

• Périphériques de classe 1. Ces périphériques se comportent comme un ordinateur BIOS standard, mais ils exécutent EFI en interne. Ils doivent être considérés comme des ordinateurs BIOS standard. Les périphériques de classe 1 utilisent un module CSM pour émuler le système BIOS. Ces périphériques plus anciens ne sont plus fabriqués.

• Périphériques de classe 2. Ces périphériques peuvent se comporter comme un ordinateur BIOS ou UEFI, et le processus de démarrage ou la configuration dans le microprogramme/BIOS détermine le mode. Les périphériques de classe 2 utilisent un module CSM pour émuler le système BIOS. Il s’agit du type le plus courant de périphériques actuellement disponibles.

• Périphériques de classe 3. Il s’agit de périphériques UEFI uniquement, ce qui signifie que vous devez exécuter un système d’exploitation qui ne prend en charge que le système UEFI. Ces systèmes d’exploitation incluent Windows 8, Windows 8.1, Windows Server 2012 et Windows Server 2012 R2. Windows 7 n’est pas pris en charge sur ces périphériques de classe 3. Les périphériques de classe 3 utilisent un module CSM pour émuler le système BIOS.

Prise en charge Windows pour le système UEFI

Microsoft a commencé par la prise en charge d’EFI 1.10 sur les serveurs, puis a ajouté la prise en charge d’UEFI sur les clients et serveurs.

Avec UEFI 2.3.1, il existe des versions x86 et x64 d’UEFI. Windows 10 prend en charge ces deux versions. Toutefois, UEFI ne gère pas le démarrage multiplateforme. Cela signifie qu’un ordinateur disposant du système UEFI x64 peut exécuter uniquement un système d’exploitation 64 bits, et qu’un ordinateur disposant du système UEFI x86 ne peut exécuter qu’un système d’exploitation 32 bits.

En quoi UEFI modifie le déploiement du système d’exploitation

De nombreux éléments affectent le déploiement du système d’exploitation dès que vous l’exécutez sur un matériel UEFI/EFI. Voici les remarques à prendre en compte lorsque vous travaillez avec des périphériques UEFI :

• Il est simple de passer du système BIOS au système UEFI dans le matériel, mais vous devez également réinstaller le système d’exploitation, car vous devez passer de MBR/NTFS à GPT/FAT32 et NTFS.

• Lorsque vous effectuez un déploiement sur un périphérique de classe 2, assurez-vous que l’option de démarrage que vous sélectionnez correspond au paramètre souhaité. Il est courant que les anciens ordinateurs possèdent plusieurs options de démarrage pour BIOS, mais quelques-unes seulement pour UEFI, ou vice-versa.

• Lors du déploiement à partir d’un média, n’oubliez qu’il doit être au format FAT32 pour UEFI, et que FAT32 a une limite de taille de fichier de 4 Go.

• UEFI ne prend pas en charge le démarrage multiplateforme. Par conséquent, vous devez disposer du média de démarrage approprié (32 ou 64 bits).

Pour plus d’informations sur UEFI, consultez la vue d’ensemble du microprogramme UEFI et les ressources associées.

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